Mort de la petite Inaya : 30 ans de prison pour le père, 20 ans pour la mère

Ils se sont accusés mutuellement pendant tout le procès. Le père de la petite Inaya  a été condamné à 30 ans de réclusion et la mère à 20 ans, vendredi 6 novembre, par la cour d'assises de Seine-et-Marne. La fillette de 20 mois est morte sous les coups fin 2011 et enterrée en forêt de Fontaineblau.

Ces condamnations vont au-delà des réquisitions de l'accusation, qui avait demandé respectivement 25 ans et 15 ans contre les parents. 

Dans sa plaidoirie, l'avocat de la mère Bushra Taher Saleh a défendu sa cliente qui, selon lui, "ne peut pas être manipulatrice. Son mari oui, est intelligent et manipulateur" et exerçait sur elle une emprise totale. 

"Le summum de l'emprise"

Selon lui, c'est le père, Grégoire Compiègne, qui est à l'origine des coups violents qui ont tué la petite fille, et qui a ensuite contraint la mère à enterrer sa fille dans les bois : "Il l'oblige à creuser avec ses mains (...) C'est le summum de l'emprise."

C'est un signalement de maltraitance concernant le frère aîné d'Inaya qui a déclenché une enquête en 2012 sur la disparition de la fillette. Interrogé, le père, déjà condamné pour violences sur mineur, avait indiqué qu'elle était chez ses grands-parents. La mère donnait d'autres explications avant de finalement avouer que sa fille était morte, à la suite d'une chute accidentelle. Son corps a été retrouvé le 23 janvier 2013, plus d'un an après sa disparition.