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"Mafia des déchets" : l'association France nature environnement attend un procès "pour l'exemple"

Dix personnes qui appartiennent au secteur du BTP et sept entreprises comparaissent lundi devant le tribunal correctionnel de Draguignan (Var) pour des dépôts illégaux de déchets dans le Var et les Alpes-Maritimes.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des gravats et déchets de BTP entreposés sur le Plan de La Garde (Var), en zone agricole protégée, le 5 décembre 2018 (illustration). (DOMINIQUE LERICHE / MAXPPP)

Anne Roques, juriste à l'association écologiste France nature Environnement (FNE), a dit lundi 22 novembre sur franceinfo s'attendre à ce que la justice fasse un "exemple" du procès "symbolique" de la "mafia des déchets"Dix personnes (dirigeants, salariés ou intermédiaires) d'entreprises du BTP ainsi que sept entreprises comparaissent devant le tribunal correctionnel de Draguignan (Var) pour "gestion irrégulière de déchets", "escroquerie" et "blanchiment en bande organisée". Ils sont soupçonnés d'avoir, entre 2017 et 2020, déversé des centaines de milliers de mètres cubes de terre, de béton et de ferraille sur des terrains du Var et des Alpes-Maritimes, laissant 18 sites défigurés à vie.

"C'est un procès qui montre l'énormité de certains trafics de déchets du BTP. Le fait qu'il y ait cinq jours d'audience devant le tribunal de Draguignan nous prouve que c'est un dossier d'ampleur", estime Anne Roques. "On compte vraiment sur la juridiction de Draguignan pour avoir des sanctions lourdes mais, surtout, ordonner la remise en état de sites qui sont particulièrement à enjeu sur les 18 sites dont on parle."

Anne Roques reconnaît que, pour se débarrasser des déchets, "les gens manquent parfois d'informations sur le réseau de déchetterie. Ceux qui déversent dans des dépôts illégaux, souvent, ne veulent pas payer pour éliminer les déchets dangereux comme l'amiante. Or, tout délit de cette sorte expose à une amende bien plus conséquente que si l'on paie pour éliminer légalement les déchets dangereux."

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