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La Société générale épinglée dans l'affaire des "biens mal acquis" par le fils du président équato-guinéen

La banque a été placée sous le statut de témoin assisté dans ce dossier de détournement présumé de fonds publics.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le siège de la Société générale, à Paris, le 19 mai 2015. (THOMAS SAMSON / AFP)

Nouveau rebondissement dans l'affaire des "biens mal acquis" par le fils du président équato-guinéen, Teodorin Obiang. Dans ce dossier de détournement présumé de fonds publics, le rôle de la Société générale a été épinglé. La banque a été placée sous le statut de témoin assisté, a annoncé une source judiciaire, lundi 3 août. 

Le statut de témoin assisté est intermédiaire entre celui de mis en examen et celui de simple témoin. La Société générale "poursuivra naturellement sa coopération avec l'institution judiciaire", a réagi la banque dans un communiqué.

Un patrimoine de "plusieurs centaines de millions d'euros"

Les investigations ont révélé que Teodorin Obiang, fils du président et lui-même vice-président de la République de Guinée équatoriale, menait un train de vie faramineux.

Entre 2006 et 2011, il a fait le bonheur du secteur du luxe français avec, notamment, des millions d'euros dépensés place Vendôme. Des sommes extrêmement importantes qu'il aurait dépensées grâce à des détournements présumés, qui lui auraient permis de se constituer en France "un patrimoine immobilier et mobilier conséquent estimé à plusieurs centaines de millions d'euros", précise une source proche de l'enquête. Teodorin Obiang a été mis en examen en mars 2014 pour blanchiment de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et abus de confiance.

Les fonds sont passés par des comptes d'une filiale

Or les enquêteurs ont découvert que les fonds qu'ils traquaient étaient notamment passés par des comptes d'une filiale équato-guinéenne de la banque française, la Société générale de banque en Guinée équatoriale (SGBGE), détaille une source proche de l'enquête. Des fonds qui ont transité via des "comptes bancaires utilisés" par Teodorin Obiang.

Les enquêteurs prêtent ainsi un "rôle majeur" à la SGBGE, "filiale de la Société générale, qui a ouvert plusieurs comptes bancaires (...) au nom" de Teodorin Obiang mais aussi de sociétés qui étaient liées à celui qui fut ministre de l'Agriculture et des Forêts de son pays.

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