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Huit mois de prison avec sursis pour un bizutage en "lettres de sang" à Paris-Dauphine

Quatre jeunes hommes d'une vingtaine d'années ont été condamnés après avoir fait passer un "entretien" humiliant à l'un de leurs camarades qui souhaitait intégrer une association étudiante.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'entrée de l'université Paris-Dauphine, le 9 décembre 2008. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Leur victime s'était vue infliger une inscription en lettres de sang sur le dos. Quatre jeunes hommes d'une vingtaine d'années ont été condamnés lundi 7 juillet à une même peine de huit mois de prison avec sursis pour le bizutage à l'université Paris-Dauphine d'un de leurs camarades.

Le 25 octobre 2011, leur victime, un étudiant de première année âgé de 18 ans, était venu passer un "entretien" dans l'espoir d'intégrer la Japad (Jeune association pour la promotion des activités à Dauphine).

Dans les locaux de la prestigieuse association étudiante, il lui avait été demandé d'ôter sa chemise, de baisser son pantalon et de se mettre à genoux, attaché avec un manche à balai les mains derrière les épaules. Une corde lui avait même été brièvement passée autour du cou.

Un entretien "humiliant et dégradant"

L'étudiant avait également dû boire des bières cul-sec pendant l'entretien, au point d'être malade. L'un des membres de l'association avait utilisé une capsule de bière pour écrire "Japad" sur son dos. L'inscription avait disparu après quelques semaines, mais l'entretien avait, semble-t-il, marqué psychologiquement le jeune homme.

A la barre, les prévenus avaient invoqué le poids des traditions et le manque de recul pour justifier leur geste. Peu importe que la victime "ait été ou non consentante" lors de ces "rituels", ont considéré les juges, qui ont dénoncé les "conditions humiliantes et dégradantes" de l'entretien. Ils ont en outre condamné les jeunes à 8 000 euros de dommages et intérêts.

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