Haute-Garonne : le meurtrier présumé de Patricia Bouchon présenté aux assises

Sept ans après le meurtre de Patricia Bouchon, ses proches vont peut-être connaître la vérité. La fille, le mari et la sœur de cette quadragénaire disparue en 2011 se sont réunis à l'ouverture du procès. Il avait fallu plusieurs jours de recherches pour retrouver le corps de la joggeuse dans un fossé, le crâne fracassé. Les quatre années d'enquête vont mener les gendarmes jusqu'à Laurent Dejean, un témoin l'a vu au volant d'une Clio arrêtée sur le bord de la route le jour de la disparition. En garde à vue, l'homme qui est malade psychotique n'avoue pas.

Un faisceau d'indices sans preuve

Mais le jour de sa mise en examen le procureur cite certaines phrases du suspect. "Il a dit 'j'ai fait mon deuil de Patricia Bouchon' et les enquêteurs attestent du fait qu'il a pris une photographie de cette personne, qu'il a embrassée. À son employeur, il a dit 'je me sens responsable pour le décès de Patricia Bouchon'", avait indiqué en février 2015 le procureur de la République de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau. Sans preuve matérielle, le procès a failli ne pas se tenir et un non-lieu avait été requis dans un premier temps. La famille de la victime espère que Laurent Dejean finira par parler.