Gabriel Loustau, un responsable du GUD, condamné à 1 440 euros d'amende pour injure publique et menace de mort dans l'affaire de Crépol

Le fils d'Axel Loustau, membre du Rassemblement national et proche de Marine Le Pen, était jugé pour des faits remontant à novembre 2023 après la mort de Thomas, un lycéen de 16 ans poignardé en novembre dans la Drôme.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des fleurs et messages devant la salle des fêtes en hommage au jeune Thomas, mortellement poignardé en marge d'un bal à Crépol (Drôme), le 7 décembre 2023. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

Le parquet avait requis une peine de dix mois d'emprisonnement avec sursis. Gabriel Loustau, un responsable du syndicat étudiant d'ultradroite GUD (Groupe union défense) a été condamné lundi 24 juin par le tribunal correctionnel de Paris à une amende de 1 440 euros pour menace de mort et injure publique en raison de l'origine, de la race ou de la religion. Les faits pour lesquels il était jugé remontent à novembre 2023, après la mort de Thomas, un lycéen de 16 ans poignardé en novembre à Crépol (Drôme).

Le fils d'Axel Loustau, membre du Rassemblement national (RN) et proche de Marine Le Pen, avait posté sur le réseau X un message affirmant "Crevez les ptn [putains], que chacun en frappe un à mort aujourd'hui. et les femmes à l'acide". Entre autres messages relevés par le tribunal entre juin 2023 et janvier 2024 figuraient un "Crépol. Allons-y ! Tuons ces sauvages !" ou encore "Hitler avait raison".

Déjà condamné pour une agression homophobe

A l'audience, le jeune homme de 23 ans avait qualifié ses propos de "décalés" et "disproportionnés" et expliqué au tribunal que son intention n'était pas de véhiculer un message de violence. Il avait soutenu qu'il n'avait pas voulu faire l'apologie de la Shoah, expliqué qu'Hitler n'était pas uniquement connu pour le génocide des juifs et qu'il avait voulu provoquer dans le contexte du conflit israélo-palestinien.

Gabriel Loustau a déjà été condamné à six mois de prison avec sursis le 12 juin pour son implication, avec trois autres étudiants d'ultradroite, dans une agression homophobe à Paris pour "fêter" la victoire du RN aux élections européennes. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a fait savoir mercredi qu'il comptait "proposer au président de la République" la dissolution du GUD.

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