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Attentat raté dans le 16e arrondissement de Paris : deux cousins condamnés à 25 et 30 ans de réclusion

Les quatre bonbonnes de gaz et les litres d'essence déposés dans un immeuble auraient pu souffler la vingtaine de logements et leurs occupants. Le plan a échoué malgré neuf tentatives de mise à feu.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le 30 septembre 2017, un engin incendiaire artisanal avait été déposé dans l'un des halls du 31 de la rue Chanez, dans le 16e arrondissement de Paris.  (MAXPPP)

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) avait requis la réclusion criminelle à perpétuité. Deux cousins, Sami et Aymen Balbali, ont été condamnés, vendredi 24 juin, respectivement à 25 et à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir organisé et perpétré un attentat manqué contre un immeuble d'habitations du 16e arrondissement de Paris à l'automne 2017.

La cour d'assises de Paris spécialement composée a assorti cette peine d'une période de sûreté des deux tiers pour les deux hommes : Aymen, 34 ans, originaire d'un quartier pavillonnaire de Brétigny-sur-Orge et fiché S pour sa radicalisation, et Sami, 37 ans, gérant d'une société de livraison. Pour ce dernier, de nationalité tunisienne, la cour a prononcé une interdiction définitive de séjour sur le territoire français.

En pleine nuit du 30 septembre 2017, alors que plusieurs attaques avaient ciblé dans les mois précédents des lieux symboliques de la capitale, un engin incendiaire artisanal avait été déposé dans l'un des halls du 31 de la rue Chanez, dans l'ouest de Paris. Les quatre bonbonnes de gaz et les litres d'essence auraient pu souffler la vingtaine de logements et leurs occupants. Le plan a échoué malgré neuf tentatives de mise à feu.

Leur ADN retrouvé sur place

La cour a jugé que ce projet d'attentat avait été organisé par les deux cousins, dont l'ADN a été retrouvé sur place.

Durant le procès débuté le 7 juin, Aymen Balbali, ancien chauffeur de taxi visé par des écoutes de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a fait valoir un droit au silence à géométrie variable. Esquivant nombre de questions, dont celles sur le choix de la cible, il a toutefois assuré ne pas avoir adhéré à l'islam radical terroriste, en dépit des nombreux documents relatifs au groupe jihadiste Etat islamique retrouvés dans ses affaires.

Concernant Sami Balbali, contre lequel pesaient beaucoup moins d'éléments à charge, la cour a estimé qu'il avait joué un "rôle secondaire".

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