Affaire de la Tour Odéon : le maire de Beausoleil et les promoteurs monégasques relaxés

Les onze prévenus poursuivis pour corruption, blanchiment et fraude dans le volet principal de l'affaire de la construction de la tour Odéon, à Monaco, ont été relaxés, mercredi 25 janvier, par le tribunal correctionnel de Marseille, rapporte France Bleu Azur.

Parmi les onze prévenus de cette affaire, Ange-Romeo Alberti, ancien entrepreneur italo-monégasque, était soupçonné d'avoir versé 65 000 euros en espèces à Gérard Spinelli, maire (sans étiquette) de Beausoleil (Alpes-Maritimes), pour qu'il ne s'oppose pas au chantier de la tour, pour le compte de autres prévenus, les frères Claudio et Paolo Marzocco, promoteurs de la tour.

Le parquet avait requis deux ans de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité à l'encontre de l'élu, trois ans de prison ferme et un million euros d'amende à l'encontre de Ange-Romeo Alberti, dit "Lino" Alberti, et deux ans de prison avec sursis et 100 000 euros d'amende pour les frères Marzocco.

Prison avec sursis pour fraude fiscale

En revanche, dans un autre volet de ce dossier à tiroirs, Ange-Romeo Alberti a été condamné à trois ans de prison avec sursis et 100 000 euros d'amende pour fraude fiscale et blanchiment d'abus de biens sociaux. Il s'agit de l'affaire Vestri, du nom de l'ancien sénateur-maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat, René Vestri (UMP).

Lino Alberti était soupçonné d'avoir joué le rôle d'intermédiaire aidant à la mise en place de flux financiers passant par la Suisse pour soustraire de l'argent au fisc, via les îles Vierges britanniques. La veuve et la fille de René Vestri ont écopé d'une peine de trois ans avec sursis, et son gendre Raffaele Vanacore de deux ans avec sursis.

En tout, onze prévenus étaient poursuivis dans cet important procès pour corruption, blanchiment et fraude sur la Côte d'Azur et à Monaco.