Accusée d'un octuple infanticide, Dominique Cottrez renvoyée aux assises
Ses avocats, qui estiment que les faits sont prescrits, ont fait savoir qu'elle allait se pourvoir en cassation.
Ses avocats estiment que les faits sont prescrits. Pas la cour d'appel de Paris, qui a renvoyé Dominique Cottrez devant les assises, lundi 19 mai, pour les huit infanticides reconnus par cette femme de 50 ans, dans la plus importante affaire de ce type connue en France.
Dominique Cottrez va "évidemment" former un nouveau pourvoi en cassation contre la décision de la cour d'appel de Paris, selon son avocate, Marie-Hélène Carlier, qui a fait part de sa "surprise énorme".
Des grossesses indécelables pour ses proches
Fin juillet 2010, deux corps avaient d'abord été découverts dans des sacs en plastique enfouis à Villers-au-Tertre (Nord), à l'ancien domicile des parents de Dominique Cottrez, où elle avait elle-même vécu avant son mariage. Six autres corps avaient ensuite été trouvés dans le garage de la maison où elle vivait avec son mari.
La défense de cette ancienne aide-soignante a fait valoir que le délai de prescription, de dix ans en matière criminelle, doit commencer à partir de la date de commission des faits. Ses avocats s'appuient sur des expertises qui datent la naissance de sept enfants avant mai 2000, soit plus de dix ans avant la découverte des premiers corps, un "doute" subsistant pour le huitième bébé, né selon les experts entre mai et septembre 2000.
La forte corpulence de Dominique Cottrez avait rendu ses grossesses indécelables par ses proches et même par ses médecins. Devant la juge d'instruction, elle avait expliqué avoir subi des faits d'inceste et avoir agi par crainte que les enfants ne soient de son propre père, mort en 2007.
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