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Pitié-Salpêtrière : des "dégradations" constatées dans l'hôpital, mais "aucun lien à ce stade" avec l'intrusion de manifestants, selon l'AP-HP

Un médecin et la ministre de la Santé ont laissé entendre que des vols avaient pu être commis par des manifestants.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'entrée de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, jeudi 2 mai 2019 à Paris. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Des participants à la manifestation du 1er-Mai ont-ils vandalisé ou dérobé du matériel dans l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière ? Rien ne permet pour l'instant de le dire. Un médecin et la ministre de la Santé ont laissé entendre que cela pouvait être le cas, jeudi 2 mai au matin, mais la direction de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a indiqué dans l'après-midi à l'AFP que les "dégradations" constatées à l'intérieur de l'établissement n'avaient "à ce stade aucun lien" avec l'intrusion de manifestants survenue plus tôt. Explications.

Interrogé jeudi matin, le professeur Mathieu Raux, rattaché au service de réanimation de la Pitié-Salpêtrière, revient sur la tentative d'intrusion de la veille et affirme que des détériorations ont eu lieu à l'intérieur de l'hôpital. "Dans d'autres services de l'hôpital, il y a eu des exactions, et dans le même bâtiment [que le service de réanimation], on a eu à déplorer deux heures plus tard la perte de l'ensemble du matériel, vandalisé, du service informatique du service de chirurgie digestive", lance-t-il au micro de BFMTV.

Quelques minutes plus tard, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, évoque sur Europe 1 la possibilité de "dégâts commis dans l'hôpital" : "On me rapporte un certain nombre d'exactions, notamment sur du matériel informatique qui aurait été volé."

Une plainte déposée

Les vols et dégradations existent en fait bien, mais se sont déroulés en deux temps. Mercredi, "dans le courant de l'après-midi, un vidéo projecteur se situant dans la salle de staff du service de chirurgie digestive a été arraché de son socle et dérobé", indique l'AP-HP à l'AFP. Auparavant, dans la nuit de mardi à mercredi, "une effraction s'est produite à l'institut de cardiologie, qui a entraîné des dégradations importantes sur les murs et sur les mobiliers". Selon un journaliste de LCI, il s'agirait de "plusieurs dizaines de tags anarchistes, injurieux, racistes et en soutien aux gilets jaunes".

"A ce stade aucun lien ne peut être fait entre ces deux constatations et l'intrusion des manifestants" survenue vers 16h30 mercredi, lorsque "plusieurs dizaines de manifestants se sont introduits" dans l'enceinte de l'hôpital "en forçant [une] entrée qui était fermée par une grille métallique", indique l'AP-HP.

Après la plainte annoncée mercredi soir par son directeur, Martin Hirsch, pour "mise en danger de patients" par "une bande de manifestants/casseurs" à la suite de l'intrusion, l'institution a indiqué jeudi que les autres "événements donneront lieu eux aussi aujourd'hui à un dépôt de plainte qui sera suivi d'une enquête de police".

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