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"Là où on habite, c'est trop dangereux" : les riverains dénoncent la vétusté de leur logement après un nouvel incendie à Aubervilliers

Les habitants dénoncent l'insalubrité des logements et la présence de marchands de sommeil dans le quartier.

Article rédigé par Benjamin Illy - édité par Julien Pasqualini
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'incendie a eu lieu dans cet immeuble situé 52 rue de Landy, à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. (BENJAMIN ILLY / RADIO FRANCE)

Après l'incendie dans un immeuble d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, qui a fait 22 blessés dont sept graves dimanche 19 août, les habitants du quartier ne se disent pas surpris qu'un tel drame ait pu arriver. Beaucoup dénoncent la présence de marchands de sommeil et décrivent des habitations insalubres.

"Ca ne m'étonne pas trop", confie Djamel, un riverain. "Tout est vieillot, les gens font eux-mêmes les réparations. Il suffit de rentrer dans un hall pour voir."

Les boîtes aux lettres fatiguées, les poubelles au milieu des couloirs... S'il devait y avoir un problème demain, il est fort possible que ce soit chaud pour les habitants de pouvoir se sauver

Djamel, un habitant d'Aubervilliers

à franceinfo

"Et puis ce n'est pas normal qu'il y ait des barreaux aux fenêtres au premier étage, renchérit Djamel, parce que les jeunes quand ils sont montés là-haut [pour sauver des enfants lors de l'incendie], ils n'ont pas pu accéder aux pièces. Ç'aurait été plus facile de sortir les petits avant qu'ils n'emmagasinent la fumée qu'ils ont respirée."

Pas de chauffage ni d'eau chaude

Wided habite juste en face de l'immeuble où a eu lieu l'incendie. Elle affirme elle aussi vivre dans un logement insalubre. "Il n'y a pas de chauffage, il n'y a rien", dénonce la jeune femme d'une trentaine d'années, malgré un loyer de "560 euros" par mois. "Il n'y a pas d'eau chaude", poursuit-elle. Dans son appartement, les prises électriques sont vieilles et les plinthes sont très abimées. Wided est "sûre" que le drame de dimanche pourrait arriver chez elle. "Là où on habite, c'est trop dangereux", conclut-elle.

Wided, une habitante d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, qui se plaint de la vétusté de son immeuble. (BENJAMIN ILLY / RADIO FRANCE)

La colère des riverains à Aubervilliers, un reportage de Benjamin Illy

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