Lubrizol : l’État pointé du doigt par le Sénat
Le gouvernement est rattrapé par la catastrophe de l’usine Lubrizol, l’incendie de ce site Seveso à Rouen (Seine-Maritime). La commission d’enquête du Sénat pointe de nombreuses insuffisances voire des "manquements" dans le suivi sanitaire de riverains.
Pour cette femme, ce simple geste du quotidien n’a rien d’anodin : ouvrir la fenêtre. "Dès que j'ouvre mes fenêtres, mes yeux sont toujours rivés sur Lubrizol". Les images des flammes la hantent, elle vit à quelques centaines de mètres du site et sent chaque jour des odeurs d’hydrocarbure. La gestion de l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime) est fortement remise en question jeudi 4 juin par la commission d’enquête du Sénat. Cette dernière évoque "un suivi sanitaire problématique", un risque identifié de manière "tardive et incomplète" à l’aide de "moyens insuffisants" et même une "communication défaillante".
Quelle dangerosité ?
Les enquêteurs tentent également d’estimer quel a été le réel impact de cet incendie en terme sanitaire. Ils manquent d’informations et des prélèvements ont même été perdus. "On ne sait pas encore aujourd’hui quelle est la dangerosité réelle de cet évènement. C’est pour ça que l’on suggère la mise en place d’un registre pour suivre un certain nombre de pathologies comme les cancers et les malformations congénitales", explique Hervé Maurey, sénateur Union centriste de l’Eure et président de cette commission d’enquête Lubrizol.
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