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Lubrizol a accepté d'indemniser les agriculteurs victimes des retombées polluantes, avec un fonds de solidarité de 50 millions d'euros

Ce fonds a pour objectif d'indemniser notamment les éleveurs laitiers qui ont dû jeter le lait produit après l'incendie, mais également d'autres exploitants.

Article rédigé par franceinfo
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Une vache et son veau à Saint-Martin-du-Vivier, près de Rouen, le 30 septembre 2019. (LOU BENOIST / AFP)

Lubrizol a accepté d'indemniser les agriculteurs victimes des retombées polluantes après l'incendie de l'usine chimique de Rouen (Seine-Maritime) Lubrizol. C'est ce qu'a indiqué vendredi 11 octobre sur franceinfo le président du fonds de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux (FMSE), avec qui l'accord a été conclu, confirmant une information révélée par Les Echos. Joël Limouzin se réjouit que Lubrizol mette en place un fonds de solidarité, estimé pour l'instant à 50 millions d'euros.

L'accord entre l'État et le FMSE, d'un côté, et Lubrizol de l'autre devrait être officialisé vendredi à l'occasion du déplacement à Rouen des ministres de la Santé, de l'Agriculture, et de la secrétaire d'État à l'Environnement. Il va permettre d'indemniser les 453 éleveurs laitiers qui ont été touchés par le sinistre. Mais en tout, près de 3 800 exploitations laitières pourront être concernées par cette indemnisation, a expliqué Joël Limouzin.

"L'accord avec Lubrizol, aujourd'hui, c'est que Lubrizol définit un fonds de solidarité. 450 éleveurs sont concernés. Ce sont les producteurs laitiers qui ont dû jeter le lait qui était produit chaque jour, mais nous irons bien plus loin que ça", a précisé Joël Limouzin.

Le nombre d'exploitations impactées par le sinistre, c'est 3 800 aujourd'hui.

Joël Limouzin

à franceinfo

Ce fonds de solidarité devrait être abondé, dans un premier temps, de 50 millions d'euros : "Aujourd'hui il y a une estimation qui est faite à environ 50 millions d'euros. Mais bien entendu ce fonds devra être abondé au fur à mesure des besoins, en fonction des expertises qui vont être réalisées", a ajouté Joël Limouzin.

Effets collatéraux sur la durée

Au-delà des producteurs laitiers, d'autres exploitations ont en effet été durement touchées. "Nous avons un certain nombre d'autres agriculteurs, notamment ceux qui font des circuits courts, qui font de la vente directe, a détaillé Joël Limouzin. Ce sont les plus impactés immédiatement parce qu'ils ont perdu complètement leur marché et même perdu des clients. Donc on va avoir des effets collatéraux qui risquent d'être bien plus longs qu'on ne le pense."

La somme d'argent dans ce fonds de solidarité "va nous permettre de commencer à indemniser les agriculteurs le plus rapidement possible", selon le président du fonds de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux.

Mais avant de pouvoir indemniser il faut que l'on puisse expertiser de façon précise, agriculteur par agriculteur, les dégâts.

Joël Limouzin

à franceinfo

"Pour moi c'est une bonne nouvelle qu'on ait un opérateur qui reconnaisse aujourd'hui qu'il y a un préjudice qui a été causé auprès d'une activité qui s'appelle l'agriculture, qu'il reconnaisse ce principe et qu'il soit prêt à payer", a conclu Joël Limouzin.

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