D'après le journal Le Monde, Lubrizol avait parfaitement connaissance des risques qui pesaient sur les installations et des mesures à prendre pour éviter l'incendie. Le scénario de l'accident est décrit avec précision dans un rapport. "Lors d'un incendie, les conteneurs intermédiaires en plastique fonderaient rapidement et le liquide combustible et/ou inflammable se répandrait sur le sol, créant comme un grand feu de piscine."L'assurance recommandait de changer les conteneursC'est exactement la situation à laquelle ont été confrontés les pompiers en arrivant sur le site. "On était confrontés à une première explosion, ce qui nous a obligés à reculer. Puis une deuxième explosion. Il y avait comme une coulée de lave. Ce n'était pas de la lave, mais un liquide inflammable", expliquait Jean-Yves Lagalle, directeur du service départemental d'incendie et de secours de Seine-Maritime, interrogé le 26 septembre 2019. L'assurance préconisait donc de remplacer les conteneurs en plastique par des conteneurs en métal, mais ce n'était pas la priorité de Lubrizol.