: Info franceinfo Lubrizol : des démarcheurs profitent de la situation pour proposer de fausses mesures sur la qualité de l'air
Près de deux semaines après l'incendie de l'usine, des habitants disent avoir été victimes d'une arnaque par des démarcheurs qui se disent mandatés par la préfecture. Une enquête est ouverte.
Les services de la Répression des fraudes, la DGCCRF, ont décidé d'ouvrir une enquête pour "démarchage abusif", après l'incendie de l’usine Lubrizol de Rouen, révèle franceinfo mercredi 9 octobre. Des habitants de Seine-Maritime ont signalé avoir été victimes d'une arnaque par des démarcheurs qui se disent mandatés par la préfecture pour effectuer des prélèvements.
Des faux prélèvements facturés
Des habitants voisins de l'usine Lubrizol ont raconté à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avoir été contactés, juste après l'incendie, par des laboratoires mandatés par la préfecture de Seine-Maritime pour venir mesurer la qualité de l'air. Ces prélèvements ont ensuite été facturés.
"Les services publics ne font pas de démarchage et nous n'avons pas mandaté de laboratoire pour faire des analyses chez des particuliers et encore mois en faisant payer les citoyens de Rouen ou des communes avoisinantes", prévient sur franceinfo Gaëtan Rudant de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte).
14 jours pour se rétracter
Les consommateurs qui s’estiment victimes de prélèvements abusifs ont 14 jours pour se rétracter. Il faut également être vigilant face à une autre arnaque, des pseudo entreprises qui démarchent les particuliers pour récupérer des morceaux de tôle en fibrociment emportés par l'incendie de l'usine. Une seule entreprise est mandatée pour collecter ce type de matériau.
En cas de doute, il faut signaler rapidement ces abus aux services de la répression des fraudes. Si vous avez des questions à ce sujet, vous pouvez contacter le numéro vert 0800 009 785.
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