Lubrizol : Edouard Philippe promet un dédommagement "complet" et "rapide" après l'ouverture de deux fonds d'indemnisation
"L'usine Lubrizol s'est engagée à indemniser le préjudice avant même que les responsabilités judiciaires soient établies", a souligné le Premier ministre, vendredi.
Un mois après le gigantesque incendie du site Lubrizol, à Rouen (Seine-Maritime), le Premier ministre et la ministre de la Transition écologique ont assisté à la signature de deux conventions d'indemnisation des agriculteurs, commerçants, entreprises et collectivités, vendredi 25 octobre, en présence du PDG du groupe américain, Eric Schnur, et du président du groupe en France, Frédéric Henry.
"Lubrizol s'est engagé vis-à-vis des agriculteurs (c'est le premier protocole), vis-à-vis des commerçants et des entreprises (c'est le deuxième protocole) à indemniser au fur et à mesure que le préjudice établi pourrait être démontré et même invoqué par l'ensemble des acteurs", a déclaré Edouard Philippe, accompagné d'Elisabeth Borne, lors d'un point presse à la préfecture de Seine-Maritime.
Indemnisation "à la hauteur des attentes légitimes"
"Nous serons extrêmement vigilants à ce que l'indemnisation soit complète, à ce qu'elle soit rapide, à ce qu'elle soit à la hauteur des attentes légitimes des acteurs", a ajouté Edouard Philippe, rappelant que Lubrizol, en sa qualité de site Seveso seuil haut, est "responsable de l'ensemble des dommages causés par les choses qui interviennent à l'intérieur de son site".
"Lubrizol a décidé la mise en place d'un dispositif opérationnel" afin de "réparer au plus vite les conséquences de cet incendie pour les agriculteurs", selon le ministère de l'Agriculture, alors que l'enquête n'a pas encore permis d'établir la cause et la localisation du départ de l'incendie.
Plus de 3 000 agriculteurs touchés
Le ministère de l'Agriculture affirme qu'il "veillera à ce que l'ensemble des agriculteurs ayant subi les conséquences de l'incendie soit indemnisé rapidement, et au juste prix".
Des professionnels de la région ont été lourdement touchés par l'incendie. La commercialisation des produits agricoles cultivés sous le panache de fumée dans de nombreuses communes où des suies ont été observées (Seine-Maritime, Oise, Nord, Somme et Aisne) a été interdite dans la foulée de la catastrophe. La mesure a été levée le 14 octobre pour les produits laitiers, le 18 pour les autres productions. "Un peu plus de 3 000 agriculteurs ont été potentiellement concernés car ayant une parcelle dans la zone de restriction, dont 425 éleveurs laitiers", selon le ministère de l'Agriculture.
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