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Homme tué par un policier en Seine-Saint-Denis : 11 personnes présentées à la justice après trois nuits de violences urbaines

L'autopsie de la victime réalisée ce mardi confirme que le tir par arme à feu est bien à l'origine du décès samedi à Aulnay-sous-bois.

Article rédigé par franceinfo
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tribunal de grande instance de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. 27 mars 2019. (SUZANNE SHOJAEI / FRANCE-BLEU PARIS)

Onze personnes, dont deux mineurs, ont été présentées à la justice après les trois nuits de violences urbaines survenues à Sevran, Aulnay-sous-Bois et Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), annonce le parquet de Bobigny. Des jets de projectiles et des incendies, notamment, en réaction à la mort d'un homme tué par un policier au volant d'une camionnette signalée volée, samedi dernier à Aulnay-sous-Bois.

L'autopsie de la victime réalisée mardi confirme que le tir par arme à feu est bien à l'origine du décès. Saisie de l'enquête, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) n'a toujours pas pu entendre le policier auteur du tir. En état de choc après les faits, il avait dû être hospitalisé. "Il doit être entendu dans les jours à venir, lorsque son état le permettra", précise le parquet de Bobigny.

Deux mineurs présentés au juge des enfants

Sur les 11 personnes présentées à la justice, trois individus avaient été interpellés après la première nuit de violences, samedi soir. Ils ont été placés en détention provisoire dans l'attente de leur procès en comparution immédiate, le 27 avril prochain. Ils sont poursuivis pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, menaces de mort sur personne dépositaire de l'autorité publique et rébellion.

>> Homme tué par un tir de policier en Seine-Saint-Denis : l'avocat de sa famille lance un appel à témoin

Après la deuxième nuit de tension avec les forces de l'ordre, dimanche soir, deux mineurs ont été présentés au juge des enfants et trois autres personnes sont déférées mardi soir pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou détention de produit incendiaire.

Enfin, 10 gardes à vue sont toujours en cours après les violences survenues dans la nuit de lundi à mardi. Trois personnes ont été présentées à un juge pour rébellion ou violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique avec arme par destination.

Au total, après ces trois nuits de violences en Seine-Saint-Denis, le parquet de Bobigny indique que 29 personnes ont été interpelées.

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