Haute-Savoie : la seconde lycéenne fugueuse a aussi regagné son domicile
Les deux lycéennes étaient recherchées depuis vendredi après-midi. Leur fugue avait été déclarée inquiétante. Israé 15 ans, rentrée chez elle dimanche soir, était suivie pour avoir montré des signes de radicalisation. Louisa, 16 ans, qui aurait seulement suivi sa camarade, avait regagné son domicile dimanche après-midi. La gendarmerie nationale qui avait lancé un double appel à témoins, a annoncé la fin des recherches sur son compte Twitter.
#AppelàTémoins #HauteSavoie Israé a rejoint sa famille saine et sauve. Merci de votre aide et #RT
— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) March 6, 2016
La plus jeune des adolescentes suivait une procédure de déradicalisation depuis plusieurs mois. Sa mère avait alerté en juillet dernier le centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'Islam, en appelant le numéro vert "Stop djihadisme".
Une adolescente fragile, proie de rabatteurs
La jeune-fille venait de changer d'établissement depuis la rentrée des vacances, le 29 février dernier. Il fallait à tout prix l’éloigner de son collège d’Annemasse pour la tenir à distance de mauvaises influences. Elle avait donc intégré un lycée professionnel, près d’Annecy. Mais l'adolescente, fragile, aurait été approchée par des rabatteurs. Dounia Bouzar, membre du centre de prévention contre les dérives liées à l’Islam, connaît la jeune fille et explique qu' "il avait été décidé de la mettre à l'abri" .
L'adolescente qui avait séjourné en hôpital psychiatrique, avait accepté d'être suivie par des éducateurs et par un juge pour enfants, mais elle a échappé au programme de protection. Selon Dounia Bouzar, "les rabatteurs sont de plus en plus fins dans la manière d'approcher les jeunes" . Des rabatteurs au service de Daech, l’imam d’Annemasse, Mohamed Bousekri, en a entendu parler, il y a un an, lors de départs pour la Syrie, "quatre ou cinq personnes", dit-il qui sont partis rejoindre la Syrie, venues de Marseille et de Strasbourg, des jeunes qui ne fréquentaient pas la mosquée.
En France, 1.000 jeunes sont suivis par le centre de prévention des dérives liées à l’Islam, 70 % d'entre eux ont moins de 20 ans.
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