Haute-Saône : un avion de chasse s'écrase, son pilote tué
Un Mirage 2000-5 s'est écrasé mercredi sur le territoire de la commune de Froideconche en Haute-Saône, a indiqué le ministère de la Défense. L'avion, qui était parti de la base aérienne voisine BA 116 de Luxeuil-les-Bains, s'est écrasé vers 10H00-10H05 en forêt, à environ 500 mètres des habitations.
La déflagration du crash a "causé quelques légers dommages à un hangar artisanal, dont certaines vitres ont été brisées, et à une vieille bâtisse inhabitée", a indiqué le préfet de Haute-Saône, Arnaud Cochet.
Un pilote taïwanais confirmé
Le pilote, de nationalité taïwanaise, est "décédé dans cet accident", a précisé le service de communication de l'armée de l'air. Le Sirpa Air a ajouté que le pilote effectuait une mission d'entraînement. Ce lieutenant-colonel de 37 ans, était "un pilote confirmé, avec 1.300 heures de vol" sur ce modèle d'avion, dont l'armée taïwanaise est équipée. Il était depuis deux ans en France en application d'un accord technique entre les deux pays, pour partager leurs "expériences opérationnelles".
Une enquête a été ouverte pour en déterminer les circonstances précises. Elle a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie aérienne de Villacoublay (Yvelines) pour déterminer les circonstances précises de l'accident du monoplace. Le maire de Froideconche a précisé que "le pilote aurait tout fait pour éviter de tomber sur des habitations".
Un risque de pollution des eaux
Le crash pourrait aussi entraîner une pollution des eaux. Le Mirage 2000-5 transportait quelque 7.000 litres de kérosène qui menacent de se déverser dans un étang, a fait savoir la préfecture. "Pour l'instant, il y a une légère pollution de kérosène dans cet étang d'une superficie d'environ 100 mètres sur 40, mais elle est limitée et relativement facile à isoler ", a indiqué le préfet de Haute-Saône, précisant que l'appareil s'était écrasé dans la région dite des "Mille étangs".
"Les pompiers sont sur place pour empêcher le carburant de se déverser totalement dans l'étang à proximité du crash, puis dans le vaste réseau hydraulique qui alimente les stations de pompage desservant elles-mêmes quelques milliers d'habitants ", a expliqué Arnaud Cochet.
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