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Gendarmes tués : "Il y a eu un aveuglement collectif", déclare l'ex-femme du tireur qui avait donné l'alerte sur sa dangerosité

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Gendarmes tués : l'ex-femme du tireur avait donné l'alerte sur sa dangerosité
Gendarmes tués : l'ex-femme du tireur avait donné l'alerte sur sa dangerosité Gendarmes tués : l'ex-femme du tireur avait donné l'alerte sur sa dangerosité (France 2)
Article rédigé par France 2 - T. Cuny, D. Sébastien, PH. Fivet
France Télévisions
France 2

Mardi 22 décembre, trois gendarmes qui intervenaient sur une affaire de violences conjugales ont été abattus par un forcené à Saint-Just (Puy-de-Dôme). Son ancienne épouse, avec qui il a eu un enfant, a tenté d'alerter sur la dangerosité de son ex-mari. Elle s'est confiée aux équipes de France Télévisions.

Elle l'a rencontré en 2011. Pendant plusieurs mois, cette femme a partagé la vie de Frédéric Limol, le forcené qui a abattu trois gendarmes à Saint-Just (Puy-de-Dôme), dans la nuit du 22 au 23 décembre. Un homme aimant, drôle, intelligent, dit-elle, au début de leur relation. Jusqu'en 2012, où il se métamorphose. "On s'est mariés. Le lendemain, ou le surlendemain, il a tout détruit dans l'appartement. Il a essayé de m'étrangler et il m'a collée au mur", se remémore-t-elle, en livrant son témoignage aux équipes de France Télévisions, samedi 26.

Des menaces de mort envers elle et son enfant

La femme mentionne également des séquestrations ainsi que des menaces avec des armes. "Je suis partie avec mes papiers et mes deux chats", confie-t-elle. La rupture s'opère en pleine grossesse. Alors que la femme porte leur enfant, Frédéric Limol devient survivaliste, persuadé que la fin du monde est proche. Lors de son accouchement, elle reçoit de sa part une radio militaire, "parce que la guerre civile est proche" selon lui, se souvient-elle. Très vite, il les menace de mort, elle et son enfant. "C'est dans le huis-clos familial, de deux parents qui se séparent avec un enfant. Donc c'est parole contre parole", admet-elle. Elle prévient la famille, porte plainte à deux repris, avec l'impression, dit-elle, de ne pas être entendue. "La réponse a toujours été la même : 'Madame, vous avez porté plainte, vous avez entamé les démarches du divorce, il n'y a plus qu'à attendre que la justice fasse son œuvre.'"

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