: Info France 3 Fête clandestine de Joinville-le-Pont : un participant blessé à l'œil lors de l'intervention de la police porte plainte, une enquête ouverte
Mohamed O., l'un des participants à cette soirée organisée pendant le confinement, en novembre dernier, a perdu son œil en marge de l'intervention sur les lieux de policiers qui ont fait usage de grenades de désencerclement. Une enquête a été confiée à l'inspection générale de la Police nationale (IGPN)
Mohamed O. n'oubliera jamais sa soirée du 13 novembre. L'étudiant parisien de 20 ans est l'un des participants à la fête clandestine de Joinville-le-Pont (Val-de-Marne), qui avait réuni quelque 300 personnes dans un pavillon durant le second confinement. Lors de cette soirée, les policiers étaient intervenus vers 2 heures du matin, pour tapage nocturne et pour une rixe à l'intérieur de la maison. Les forces de l'ordre ont alors utilisé des grenades de désencerclement. Une "grenade arrive à mes pieds", assure Mohamed O. auprès de France 3. L'œil en sang, il parvient à sortir de l'appartement. "J'ai demandé aux policiers d'appeler les pompiers, mais ils m'ont répondu de me démerder... Son collègue m'a répondu : 'Il te reste un œil'", ajoute-t-il.
Une plainte déposée mercredi
C'est un ami qui appelle les pompiers. Hospitalisé, Mohamed O. apprend que son œil droit est condamné. Il doit être opéré dans la nuit, pour sauver l’autre. Le jeune homme a porté plainte, mercredi 17 février, pour violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique avec usage d'arme. "Les policiers, eux reconnaissent l'usage de grenades de désencerclement, après avoir été pris pour cible dans le loft", indique maître Dray, avocat de Mohamed O. Le parquet de Créteil (Val-de-Marne) a ouvert une enquête. Elle a été confiée à l'inspection générale de la Police nationale (IGPN), a appris France 3.
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