Fausses cartes bleues et proxénétisme : coup de filet à Nantes
Les policiers pensaient démanteler un trafic de cartes bancaires, ils sont tombés en plus sur un réseau de proxénétisme. Quatorze personnes ont été interpellées lundi à Nantes, douze hommes et deux femmes, âgés de 20 à 35 ans, dans ces deux enquêtes qui semblent mêlées.
L'affaire commence en janvier 2013 lorsque la police interpelle plusieurs personnes qui utilisent des fausses cartes bleues auprès de commerçants nantais. La brigade financière de Nantes réalise alors qu'il s'agit d'une "véritable filière, assez rare à un tel niveau en France ". Quelques 600 cartes bleues contrefaites sont utilisées, à partir de vrais codes en majorité américains. La victime est l'assureur : le Groupement d'intérêt économique (GIE) français des cartes bancaires. Son préjudice s'élève à environ 200.000 euros, lors de l'achat de bijoux, meubles, alcool, montres ou vêtements de marque.
Des prostituées nigérianes couvertes par un taxiphone du Liberia
Parmi les personnes interpellées figurent des Nigérians en situation irrégulière. Des faux documents d'identité sont alors saisis. Beaucoup des personnes impliquées fréquentent un taxiphone originaire du Liberia. Les enquêteurs se rendent compte qu'il est cautionnaire d'une trentaine de logements sur Nantes, loués par des prostituées d'origine nigérianne. Cet homme dirige aussi une société de nettoyage lui permettant de fournir des faux bulletins de salaire à ces femmes.
Mercredi, les quatorze personnes interpellées étaient présentées au magistrat. Six pourraient être mises en examen, trois sont encore en garde à vue, les autres ont été relâchées.
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