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Explosion à Paris : "Ce sont des frères qui sont tombés" se désole Bernard Le Bars, ancien pompier et photojournaliste

L'explosion d'un immeuble rue de Trévise, à Paris, a fait trois morts dont deux pompiers.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des pompiers en intervention, rue de Trévise, à Paris, après l'explosion d'un immeuble. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"J'étais glacé et complètement bouleversé quand j'ai appris la nouvelle. Pour moi, ce sont des frères qui sont tombés. Je ne peux pas oublier ce séjour que j'ai fait dans cette maison, j'y ai passé 26 ans. Et 19 ans après avoir quitté cette unité, je suis bouleversé. À chaque fois qu'un pompier est blessé ou perd la vie, je reste très touché par ça", a réagi samedi 11 janvier, sur franceinfo, Bernard Le Bars, ancien pompier et photojournaliste, après la mort de deux sapeurs-pompiers dans l'explosion d'un immeuble du 9e arrondissement de Paris.

Le soir quand on rentre à la caserne, on se pose des questions. Je me suis posé des questions sur la dangerosité du métier mais quand on est dans l'action, on ne pense pas à ça

Bernard Le Bars

à franceinfo

"La devise des pompiers de Paris, c'est "Sauver ou périr", et lorsqu'on passe dans les centres de secours de la capitale avec les instructions aux murs "altruisme", "efficience", "discrétion", on voit que ce sont des gens qui ont un engagement très fort. Il y a aussi une cohésion de groupe, un esprit de corps qui est très important. Ils ont un entraînement très performant, une condition physique irréprochable. Néanmoins, malgré l'entraînement et l'état d'esprit très fort, on n'est pas à l'abri d'un accident parce qu'ils interviennent dans des milieux particulièrement hostiles", explique Bernard Le Bars.

"Le risque, on n'y pense pas tous les jours quand on part en intervention. Sur les incendies, on a une priorité c'est assurer la mission,"  a poursuivi l'ancien pompier reconverti photojournaliste.

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