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Evasion d'un détenu à Tarascon : "De mémoire, je n'ai pas connu ce type d'évasion depuis de nombreuses années"

Après l'évasion lundi d'un détenu lors de l'attaque d'un convoi pénitentiaire par un commando lourdement armé, le premier secrétaire du Syndicat national des directeurs pénitentiaires s'interroge sur le faible dispositif mis en place pour sécuriser le transfert du détenu.

Article rédigé par franceinfo
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La police scientifique intervient sur les lieux de l'attaque du convoi pénitentiaire, à Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône. (GERARD JULIEN / AFP)

Damien Pellen, premier secrétaire du Syndicat national des directeurs pénitentiaires (SNDP) a déclaré mardi 29 janvier sur franceinfo que "de mémoire", il n'avait pas "connu ce type d'évasion depuis de nombreuses années". Un commando lourdement armé a attaqué lundi matin une escorte pénitentiaire devant le palais de justice de Tarascon (Bouches-du-Rhône). Un détenu de 27 ans, multirécidiviste, condamné pour des vols de voitures avec violences, a pu s'échapper. Il est toujours recherché.

"Cela a toujours été le maillon faible parce que sur la voie publique les difficultés de protection d'un convoi sont assez importants" car "les agents sont à la merci des personnes qui peuvent attaquer un convoi", a-t-il expliqué.

"C'est un détenu malheureusement lambda"

"Quand on parle sécurisation des transferts, on parle d'évaluation des risques et évaluer un risque humain potentiel, c'est assez compliqué. Dans le cas précis, il y avait eu de multiples extractions en dehors de l'établissement de cette personne sans jamais qu'il y ait de difficultés", a-t-il poursuivi.

Les syndicats pénitentiaires s'interrogent sur le faible dispositif mis en place pour sécuriser le transfert du détenu : "C'est un détenu malheureusement lambda avec un casier judiciaire relativement rempli", a-t-il expliqué. "Quand on se pose la question 24 heures après l'évasion, on peut répondre que le dispositif a été sous-évalué, mais en amont s'il fallait renforcer les extractions pour tous les détenus qui présentent des faits antérieurs" comme celui-là (...) "on serait dans l'incapacité de faire toutes les extractions", a-t-il affirmé.

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