Erignac : trois condamnés vont pouvoir purger leur peine en Corse
Cette réunion au ministère de la Justice a manqué plusieurs fois ne pas avoir lieu : après deux reports, les tergiversations des uns, les exigences des autres, tout le monde -Collectivité territoriale de Corse, Assemblée de Corse, formations nationalistes- a fini par s'asseoir autour de la table.
Au menu, la nouvelle disposition prévue par la loi pénitentiaire dont les décrets d'application viennent de paraître au JO. Elle prévoit le rapprochement familial des détenus. Mais il s'agit théoriquement des prévenus, dans l'attente de d'un jugement. Insuffisant, disait-on sur l'île.
Pourtant, les six premiers Corses censés rentrer d'ici à l'été ont tous déjà été jugés. Trois d'entre eux ont même été condamnés dans le cadre de l'assassinat du préfet Erignac. Ils devraient être transférés "après la fin du procès en appel d'Yvan Colonna" prévu de mai à juin. Ils se nomment Marcel Istria, Martin Ottaviani et Didier Maranelli et sont respectivement libérables en 2014 et 2018.
_ Deux autres membres du groupe Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, condamnés à la perpétuité, resteront incarcérés dans des prisons continentales, jusqu'à ce que leur peine devienne aménageable, a précisé le garde des Sceaux, ajoutant que le cas d'Yvan Colonna lui serait examiné à la lumière de la décision de la cour d'appel.
Autre transféré, Charles Santoni, meurtrier d'un policier du Raid, et libérable en 2019. Lui devrait retrouver sa terre natale avant la fin du mois. Enfin, deux autres détenus, tout juste condamnés à huit et dix ans d'incarcération feront le voyage "dans les jours à venir".
Pour dénoncer leur éloignement et obtenir ce rapprochement, plusieurs prisonniers corses détenus à Fresnes avaient mené en décembre dernier grève de la faim et de la soif.
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