Le retour de Chloé, entre "phases d'euphorie" et "profond désespoir"
La jeune fille retenue captive une semaine entre le Gard et l'Allemagne souffre de séquelles après son kidnapping, raconte sa mère à "Midi Libre".
"Aujourd'hui, il faut tout reconstruire". Près de deux mois après retrouvé sa fille Chloé, enlevée le 9 novembre à Barjac puis retrouvée en Allemagne dans le coffre de la voiture de son ravisseur présumé, Violette Rodriguez se confie. Samedi 12 janvier, elle raconte au quotidien régional Midi Libre le difficile retour de sa famille à la vie normale. Francetv info revient ce qu'il faut retenir de ses déclarations.
Les aveux de l'agresseur présumé
Violette Rodriguez indique avoir appris mercredi 9 janvier que le ravisseur de sa fille, mis en examen pour "enlèvement, séquestration et viol", avait "admis tous les faits" lors de son audition "le 3 janvier". "C'était un moment de joie pour nous", indique la mère, qui ajoute que pour "la reconstruction de (s)a fille", le rôle de ces aveux est "très important". "Elle se sent libérée. Ce poids était très dur dans son cœur" confie-t-elle.
Des retrouvailles "euphoriques" à la "descente aux enfers"
La mère de Chloé revient ensuite sur le retour de sa fille au domicile familial. "Il y a eu les moments d'euphorie, de joies intenses au moment des retrouvailles. Puis c'est retombé, et ç'a été la descente aux enfers", déclare-t-elle.
Une réaction qui s'explique par le rapatriement de l'agresseur présumé de la jeune fille en France après son interpellation en Allemagne. "Ç'a été un moment de profond désespoir, puisqu'elle le savait pas très loin. Il était difficile de lui faire comprendre qu'il était sous bonne garde et qu'elle ne risquait rien : dans sa tête, il était à une demi-heure de chez elle".
Le difficile retour à la normale pour Chloé
Violette Rodriguez indique également que sa fille a repris sa scolarité au lycée. Mais sa réadaptation ne se fait pas sans difficulté : "Elle a des moments d'absence très intenses. Elle oublie, elle ne retient pas ses cours".
Chloé est également "suivie par une psychologue spécialisée sur les traumatismes des mineurs", qu'elle rencontre toutes les deux semaines. Cette démarche lui fait beaucoup de bien, indique sa mère, car Chloé a "besoin de parler". L'adolescente connaît en outre "des moments de peur la nuit : elle se réveille brutalement, ou bien elle ne trouve pas le sommeil".
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