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Marche blanche à Marseille : "Un autre rassemblement aura lieu pour faire entendre nos revendications"

Carole Lenoble, architecte et membre de l'association "Un centre ville pour tous" demande des mesures d'urgence pour les "359 personnes à reloger" dans le quartier.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La rue d'Aubagne, à Marseille, jeudi 8 novembre 2018, où l'effondrement lundi de deux immeubles a fait huit morts. (GERARD JULIEN / AFP)

La marche blanche organisée à Marseille samedi 10 novembre, six jours après l'effondrement de deux immeubles du quartier populaire de Noailles, en plein centre-ville, qui a fait au moins huit morts, "sera liée à l'émotion et à la tristesse", a déclaré à franceinfo Carole Lenoble, architecte et membre de l'association "Un centre ville pour tous". Mais un autre rassemblement "aura lieu dans quelques jours" pour faire entendre la colère et les revendications des habitants, a-t-elle ajouté.

"Pour l'instant, nous sommes dans le respect de l'émotion des familles, et la tristesse", a expliqué l'architecte, alors qu'un huitième corps a été découvert vendredi soir dans les décombres des immeubles qui se sont effondrés. Carole Lenoble demande également des mesures d'urgences pour les "359 personnes à reloger" dans le quartier. Un chiffre qui "augmente chaque jour, car des immeubles sont évacués tous les jours", affirme-t-elle.

Des relogements "près des écoles"

"Nous demandons la prise en charge immédiate des familles des victimes et des personnes délogées, et surtout des relogements temporaires en appartement, où ces gens puissent se faire à manger, insiste Carole Lenoble. Parce qu'aujourd'hui il y a des familles entières traumatisées, déplacées, à qui on donne des sandwiches midi et soir." Elle demande également que ces relogements aient lieu "près des écoles" et non "dans des hôtels aux quatre coins du centre-ville".

Pour l'architecte, il faut également que les pouvoirs publics ouvrent "une cellule de crise, d'orientation et d'écoute, à Noailles, dans le quartier où les immeubles se sont écroulés", pour qu'il y ait "une entrée unique" pour la prise en charge des familles des habitants.

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