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"Des fissures, des plafonds qui se décrochent" : à Nancy, une quarantaine de maisons vont être détruites en raison de la sécheresse

L'Office métropolitain de l'habitat du Grand Nancy a annoncé jeudi le verdict après l'aggravation de fissures sur des pavillons du quartier d'Haussonville.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Lorraine
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Temps de lecture : 2min
Dans plusieurs régions françaises, la sécheresse fragilise les habitations, comme ici à Demigny, en octobre 2018, en Bourgogne-Franche-Comté. (MAXPPP)

Dans les deux ans à venir, l'Office métropolitain de l'habitat (OMH) du Grand Nancy va faire démolir une quarantaine de pavillons dans le quartier d'Haussonville. Les fissures, apparues il y a trois ans sur certaines maisons, ont empiré, en raison de périodes de sécheresse sur un sol argileux. Le bailleur ne veut prendre aucun risque, a constaté France Bleu Sud Lorraine.

Des maisons fissurées vouées à la démolition en Lorraine - un reportage de Mohand Chibani

L'étude commandée par l'OMH est sans appel. Elle place une quarantaine de pavillons sur une large bande rouge, ce qui signifie l'existence d'un aléa élevé, voire très élevé. "Cela fait 53 ans que j'habite ici. Partir de mon quartier, c'est toute ma jeunesse...", se désole un habitant dont la maison est concernée par le périmètre de destruction. "Je pense que toutes les maisons sont perdues", renchérit son épouse. Elle décrit ce qu'elle observe, "des fissures sur les façades, le carrelage qui pète, les plafonds qui se décrochent."

Le constat est le même chez leur voisin. Marc Trouillot vit depuis 40 ans dans la maison mitoyenne et cette situation d'aléas l'angoisse. "On nous dit qu'on nous fait déménager parce qu'il y a des problèmes. Mais il y a d'autres solutions", affirme-t-il. Les fondations auraient pu être renforcées pour que les maisons ne bougent plus. Mais ces travaux coûtent trop cher, explique Fréderic Richard, le directeur général de l'OMH. Il préfère donc appliquer les recommandations du bureau d'étude, c'est-à-dire la démolition, quitte à subir les reproches des sinistrés. "On m'a reproché d'être très alarmiste, confie-t-il, précisant qu'il n'y pas de lien avec l'effondrement d'immeubles à Marseille ou de l'écroulement inexpliqué d'un bâtiment à Charleville-Mézières. "Mais très honnêtement, je préfère être traité de trop alarmiste que de le savoir et n'avoir rien fait." Tous les occupants concernés par les démolitions auront une solution de relogement, a promis le promet l'Office métropolitain de l'habitat. 

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