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Echirolles : une marche blanche organisée mardi pour Kévin et Sofiane

La mère de Kevin, 21 ans, tué vendredi soir commence à parler. Son fils venait de terminer sa licence de management à Aix-en-Provence. "Révoltée et anéantie", elle raconte qu'il voulait juste donner une leçon de pédagogie aux jeunes qui avaient agressé son petit frère. Le père de Sofiane, l'autre victime a un seul mot d'ordre: plus jamais ça. Une marche blanche aura lieu mardi. Un enseignant qui connaissait les deux victimes partage sa peine.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (PHOTOPQR/LE DAUPHINE/DENIS MASLIAH Maxppp)

Dans le quartier de la Villeneuve à Echirolles, il y avait dimanche matin quelques bouquets de fleurs blanches accrochés sur un tronc d'arbres pour appeler à se rassembler mardi prochain en l'honneur de Kévin et Sofiane, tués vendredi soir. La mère de Kévin confie, "ce n'est pas un soldat, ce n'est pas normal qu'il meure" .
Dimanche matin, de nombreuses personnes se sont rassemblées pour se recueillir, dont Mohammed, un ancien enseignant des deux victimes. Pour lui Kévin et Sofiane n'étaient pas "des enfants qui ne cherchaient pas à faire du mal" .

Une "futile et banale querelle
d'adolescents
" a expliqué le procureur. L'interpellation
vendredi soir d'un jeune majeur impliqué dans la bagarre a permis de
reconstituer la scène et de retrouver le pistolet et des douilles de balles
tirées lors de la rixe.

Une première bagarre s'est déroulée vendredi devant un lycée de la commune autour de deux garçons pour une histoire de "mauvais regard ".  Puis les deux garçons seraient venus en renfort face à un groupe venue de Villeneuve à Grenoble, armé de battes de base-ball, de manches de pioches, de marteaux, de couteaux et d'un pistolet à grenaille.  

Les deux victimes, Sofiane et Kevin, auraient tenté de défendre les plus  jeunes de l'assaut des Grenoblois avant de tomber sous les coups.  Ils n'étaient pas connus des services de police ni de la justice.  "Nous n'avons pas affaire à des délinquants ", a précisé le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat.

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