Dur dur d'être l'ancienne maison de disques de Jordy
Pour mémoire, tout a commencé par ça :
Les derniers flonflons-beat de l'une des chansons françaises les plus marquantes des années 90 n'en finissent pas de poursuivre l'ancienne maison de disque du marmot-chanteur, ou plutôt slameur avant l'heure. Sony BMG vient en effet d'être condamnée par le TGI de Paris à verser 820.000 euros de dommages et intérêts à Jordy, de son nom complet Jordy Lemoine.
Autorisation de Jordy
A l'époque, en 1992, quand “Dur, dur d'être un bébé” ou “Alison” caracolaient en tête des hit-parades de 14 pays, Sony BMG avait pourtant signé des contrats de licence avec le père de la star en couches-culottes. Mais le tribunal a estimé que ces contrats, pour des raisons diverses, n'étaient pas valables. Par conséquent, Sony BMG aurait dû obtenir l'autorisation de Jordy lui-même, alors âgé de quatre ans, pour exploiter en toute légalité ces succès qui ont fait tressauter les boîtes de nuit.
C'est en 2006 que Jordy avait révélé toute l'affaire dans un livre dont le titre renvoie aux fulgurances parolières de la chanson qui l'a rendu célèbre : “Je ne suis plus un bébé”. Dans ces pages, il tuait - symboliquement - le père en révélant qu'il n'avait quasiment rien touché de ses succès musicaux. Malgré la loi, ses parents, et surtout son père, n'avaient pas placé de revenus sur un compte bloqué jusqu'à sa majorité.
_ Il a donc assigné ses parents et sa maison de disques pour contrefaçon. Il réclamait au départ cinq millions d'euros à Sony BMG.
Sans lui accorder la somme le tribunal lui a donné raison, mais il ne s'est pas prononcé sur le sujet qui avait provoqué la polémique à la sortie du disque : la légalité du travail des enfants et la médiatisation du bébé, qui n'imaginait sans doute pas que ce ne serait pas facile non plus d'être un adulte.
Grégoire Lecalot, avec agences
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