Disparition d’Ophélie : réouverture de l’enquête
Après une enquête de police préalable qui n'a rien donné, les autorités judiciaires hongroises avaient précédemment refusé d'ouvrir une enquête, estimant qu'elles ne disposaient d'aucun indice laissant penser à un crime. Cependant, deux témoins ont depuis relaté avoir vu les 10 et 15 janvier une jeune femme mendier dans les rues de Budapest, dans laquelle ils ont cru reconnaître Ophélie Bretnacher, a rapporté une porte-parole du parquet de Paris. "On demande aux autorités de Hongrie d'accueillir nos enquêteurs et de vérifier ces témoignages, et également de faire le tour des centres de soins, des hôpitaux et des dispensaires", a-t-elle expliqué.
"Jeudi soir le parquet général a accepté la plainte déposée pour enlèvement et séquestration par les représentants légaux des parents (de Ophélie Bretnacher) qui avait été auparavant rejeté par le parquet de Budapest", a déclaré Zoltan Borbély, cité par l'agence de presse hongroise MTI. L'enquête sera menée par la police de Budapest. "La décision actuelle ne veut pas dire qu'il y a vraiment eu enlèvement, mais il est également impossible d'affirmer le contraire", a expliqué M. Borbély. "Tant qu'il n'existe pas de preuve qui puisse écarter la thèse d'un acte criminel, il n'est pas possible de rejeter une telle plainte", a-t-il encore souligné.
Ophélie Bretnacher achevait à Budapest un master de finances de l'Ecole supérieure de commerce de Reims (est de la France) dans le cadre du programme européen d'études Erasmus, a disparu dans la nuit du 3 au 4 décembre en sortant d'une soirée en discothèque avec des amis. Son sac et son téléphone portable ont été retrouvés sur un des ponts du Danube reliant Buda et Pest, le Lanchid (pont des Chaînes). On la voit sur des enregistrements de vidéo-surveillance pénétrer sur le pont mais on ne la voit pas ressortir. Des fouilles dans le Danube n'ont rien donné. Sa famille écarte la thèse du suicide.
Caroline Caldier avec agences
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