"La réaction de la famille de Steve Maia Caniço est une réaction de soulagement", a déclaré l'avocate de la famille de Steve Maia Caniço, maître Cécile De Oliveira, vendredi 13 septembre sur franceinfo, après la présentation par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner du rapport de l'IGA, l'Inspection Générale de l'Administration. "Le rapport de l'inspection générale de l'administration fait état du manque de discernement dans la conduite de l'intervention policière. Cet élément d'une reconnaissance de responsabilité est évidemment important pour la famille de Steve Maia Caniço", a ajouté l'avocate de la famille."Le rapport note l'utilisation d'armes comme les grenades lacrymogènes au nombre de 33, les dix grenades de désencerclement et les 12 lanceurs de balles de défense. Il s'agit d'une utilisation d'armes nombreuses dans un endroit dangereux, en bord de Loire, face à une foule. Les juges d'instruction en charge du dossier à Rennes seront là pour établir, je le souhaite, un lien de causalité entre la mort de Steve Maia Caniço et l'intervention policière. C'est probablement dans de nombreux mois que l'on verra une première issue judiciaire à cette dramatique histoire", a expliqué maître Cécile De Oliveira sur franceinfo.Les conditions de l'intervention de la police pas suffisamment préciséesMaître Marianne Rostan déplore quant à elle le manque de précisions sur l'intervention de la police. Cette avocate défend les 89 participants à la soirée techno à Nantes qui ont déposé une plainte collective après la disparition de Steve Maia Caniço."Dans son intervention, Christophe Castaner est passé très rapidement sur les conditions de l'intervention de la police et s'est plus longuement étendu sur les conditions préalables de l'intervention, la musique qui n'avait pas été coupée", explique l'avocate sur franceinfo."Pour moi, ce n'est pas le coeur de l'affaire. On passe très rapidement sur le fait qu'il y avait un commissaire de police, en charge de l'opération, qui n'a pas respecté les ordres de sa hiérarchie et qui est intervenu de manière disproportionnée. Là-dessus, on a peu d'éléments et on s'étend peu sur le sujet", regrette l'avocate.Ce que je retiens, c'est qu'on reconnaît finalement que cette intervention était disproportionnée et que contrairement aux conclusions de l'enquête administrative de l'IGPN, il y a lieu de remettre en cause les conditions d'intervention ce soir-làMarianne Rostanfranceinfo"Je trouve regrettable d'entendre dire que nous allons interdire les rassemblements sur l'île de Nantes, comme si la seule solution était de tout interdire pour éviter que la situation puisse se tendre", a ajouté l'avocate des 89 participants à la soirée techno à Nantes, pendant laquelle Steve Maia Caniço a disparu, la nuit du 21 juin 2019.