Cet article date de plus de trois ans.

Procès de Jonathann Daval : déçue des réponses de l'accusé, la mère d'Alexia lui souhaite un "bon séjour en prison"

"Quel gâchis ! Tu as détruit Alexia et tu nous as détruits aussi", a déclaré Isabelle Fouillot en s'adressant une dernière fois à l'accusé vendredi. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La mère d'Alexia Daval, Isabelle Fouillot, à la sortie de la cour d'assises de Haute-Saône, le 19 novembre 2020. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Isabelle Fouillot a tenté en vain, vendredi 20 novembre, d'obtenir de nouvelles explications sur le meurtre de sa fille Alexia, à la barre de la cour d'assises de Haute-Saône. "Je pense qu'Alexia voulait s'en aller. C'est pour ça que tu l'as tuée ?", a-t-elle demandé en s'adressant, d'une voix douce, directement à son ancien gendre, et refusant de concevoir que sa fille ait été tuée pour "de simples mots".

"Non", a catégoriquement répondu Jonathann Daval, qui a reconnu jeudi pour la première fois avoir volontairement "donné la mort" à son épouse "pour qu'elle se taise", en l'étranglant à l'issue d'une dispute conjugale.

"Tout est ressorti en moi"

"C'est une dispute, Isabelle, faut le croire, c'est une dispute. (...) J'ai perdu pied. Tout est ressorti en moi, toutes ces années de colère, que j'ai emmagasinées, ces reproches", a imploré l'homme de 36 ans. "On s'aimait."

Malgré l'image de "couple idéal" affichée à l'extérieur, Alexia et Jonathann Daval connaissaient de vives tensions, alors qu'ils rencontraient des difficultés pour concevoir un enfant. Au cours des débats, l'accusé a affirmé s'être senti "humilié" par "les reproches" de son épouse sur ses "problèmes d'érection" et son comportement, laissant la jeune femme de 29 ans seule face à son désir contrarié de devenir mère.

"Quel gâchis ! Tu as détruit Alexia et tu nous as détruits aussi", a lâché Isabelle Fouillot, ajoutant, cette fois froidement : "Je te souhaite un bon séjour en prison Jonathann. Adieu."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.