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Meurtre d'Alexia Daval : "une mort par étranglement, ça ne se fait pas en deux minutes", estime sa famille

Jonathann Daval a avoué, fin janvier, le meurtre de son épouse, mais affirme l'avoir tuée "par accident".

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Jean-Pierre et Isabelle Fouillot, les parents d'Alexia Daval, dans le bar-restaurant à Gray (Haute-Saône), le 1er mars 2018. (MAXPPP)

Ils ont vécu les aveux de leur gendre comme une "trahison". Quatre jours après une première interview à L'Est républicain, les parents d'Alexia Daval se confient à nouveau, accompagnés cette fois de leur fille et de leur autre gendre, dans un entretien à BFMTV, lundi 5 mars. Et mettent en doute les propos de Jonathann Daval, qui affirme avoir tué son épouse "par accident".

"La thèse de l'accident n'est tout simplement pas possible", estime Isabelle Fouillot, la mère d'Alexia Daval. "Une mort par asphyxie par étranglement, ça ne se fait pas en une minute ou en deux minutes, il faut énormément de temps" renchérit son autre fille, Stéphanie Gay.

Avant la mort de la victime, "il y a déjà une perte de connaissance, il n'est jamais trop tard et on peut encore appeler les secours" poursuit-elle. Pour tuer quelqu'un de cette façon, "il faut une volonté de fer, on ne peut pas rester cinq à six minutes sur quelqu'un comme ça, par accident." Le père de la jeune femme, Jean-Pierre Fouillot, affirme par ailleurs que l'autopsie démontre "qu'il y a eu violence corporelle, des traces sur le corps d'Alexia".

"Trois mois de trahison"

Quand le mari d'Alexia Daval finit par avouer le meurtre, le 30 janvier, trois mois après les faits, "c'est l'inimaginable qui arrive une deuxième fois", explique Jean-Pierre Fouillot. Pour son épouse, Isabelle, "on prend un deuxième coup de bâton derrière la tête".

"On a perdu notre gendre en même temps", estime le père de la jeune femme. "On a deux deuils, on a perdu deux êtres qu'on aimait énormément""Nous, il nous rattachait à Alexia", retrouvée morte le 28 octobre, raconte la sœur de celle-ci, Stéphanie Gay. "C'est trois mois de trahison".

Jonathann Daval, qui a reconnu fin janvier le meurtre de son épouse, n'avait pas changé de comportement pendant les trois mois qui ont précédé. "On était tous les quatre avec Jonathann et il disait 'vous êtes ma famille, je vous aime'", témoigne Grégory Gay, le beau-frère de la victime. "Avec le recul, c'est incroyable".

Jamais ils n'avaient imaginé la culpabilité de leur genre, qu'ils "essayaient de protéger" après le meurtre. "On n'a jamais douté", assure la sœur d'Alexia Daval, Stéphanie Gay. Les parents n'avaient pas eu vent de quelconques théories impliquant le mari de leur fille : "On était hors les rumeurs", explique Isabelle Fouillot, la mère. "On n'a pas tous les réseaux sociaux modernes. On n'écoute pas ce genre de choses. On a toujours fait confiance."

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