Fusillade dans un lycée de Grasse : "l'acte héroïque est partagé avec les enseignants et les élèves", affirme le proviseur

Article rédigé par Robin Prudent, Louis San, Vincent Daniel
France Télévisions
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Des policiers stationnent devant le lycée Alexis-de-Tocqueville de Grasse (Alpes-Maritimes), le 17 mars 2017. (MAXPPP)

Dans une interview à TF1, le proviseur du lycée Tocqueville de Grasse, Hervé Pizzinat, qui a été blessé lors de la fusillade, raconte "ce qui s'est passé"

Ce qu'il faut savoir

"On me signale un élève armé, je fonce". Dans une interview à TF1 diffusée vendredi 17 mars, le proviseur du lycée Tocqueville de Grasse (Alpes-Maritimes) est revenu sur les tirs qui se sont produits dans son établissement jeudi. Lorsqu'il tombe sur l'élève, aujourd'hui en garde à vue, il "lui demande ce qu'il va faire". "Je ne veux pas vous tuer, mais je veux tuer d'autres personnes", lui répond le jeune homme. "Je me suis dit que je pouvais le faire dialoguer", poursuit Hervé Pizzinat, qui sera finalement blessé à l'épaule gauche. Ce dernier refuse l'étiquette de héros. "Je n'ai pas de justaucorps bleu et de cape rouge, je ne suis qu'un être humain", dit-il, avant d'ajouter que "l'acte héroïque est partagé avec les enseignants et les élèves".  

Quelles étaient les motivations du tireur ?  Des témoins ont parlé d'un jeune homme victime de harcèlement. Une version écartée par le recteur de l'Académie de Nice. Toujours en garde à vue, le lycéen "s'explique et accepte de répondre aux questions", a indiqué le procureur de la République de Grasse. Deux de ses amis, des frères jumeaux, sont également en garde à vue. 

D'où venait l'arsenal ? Une source proche de l'enquête indique à franceinfo que les armes utilisées lors de la fusillade appartiendraient au grand-père du suspect.

Dix "victimes". La procureure de Grasse a fait état, jeudi, de "dix victimes", dont "aucune ne se trouve en état d'urgence absolue". Parmi ces victimes figurent des blessés légers et trois personnes en état de "choc émotionnel".

Pas de cours vendredi. La préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé que les cours reprendront lundi au lycée Alexis-de-Tocqueville de Grasse. L'établissement a ouvert ses portes, vendredi matin, pour un soutien médico-psychologique.