Deux morts violentes en quelques jours à Saint-Denis : "Lundi, tous les établissements scolaires seront sécurisés", promet le maire

Aucun lien n'est établi entre les deux drames qui ont pourtant eu lieu le même jour, mercredi. Un adolescent a été poignardé à mort dans le métro, un autre a été agressé devant son lycée et n'a pas survécu à ses blessures.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Mathieu Hanotin, maire PS de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 4 novembre 2020. (HAJERA MOHAMMAD / RADIO FRANCE)

"Je veux envoyer ce message aux parents : lundi, tous les établissements scolaires seront sécurisés", promet le maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, dimanche 21 janvier sur franceinfo. Le socialiste réagit aux deux morts violentes en l'espace de quelques jours dans sa ville. Après l'adolescent poignardé à mort mercredi dans le métro, un deuxième jeune a succombé samedi à des blessures infligées devant son lycée. Ce dernier était hospitalisé dans le coma, avec un important traumatisme crânien.

Si les deux agressions ont eu lieu le même jour, mercredi, aucun lien n'est à ce stade établi entre la mort de Sedan, 14 ans, et celle de Farid, 18 ans. "On ne peut pas nier qu'il y ait des points communs entre ces deux drames absolus", à savoir "cette violence qui resurgit, qui s'immisce et qui fait perdre parfois toute raison aux auteurs", affirme l'élu. Dans un communiqué, la municipalité a parlé d'"expédition punitive". Le parquet de Bobigny, joint par France Inter, se refuse pour l'instant à employer ce terme.

L'arrêté anti-regroupements possiblement prolongé

"Je ne suis pas enquêteur de police", reconnaît Mathieu Hanotin, "mais ce qui semblait ressortir, y compris le jour de l'agression, c'est que trois ou quatre personnes sont sorties d'une voiture qui manifestement attendait" devant l'établissement scolaire "et s'en sont pris à une personne qui venait passer son bac blanc". La victime, Farid, "n'a semble-t-il pas de lien direct avec ces personnes-là" qui ont agi, selon lui, "de manière froide". "Ça aurait pu être potentiellement quelqu'un d'autre", assure-t-il.

L'édile va-t-il prolonger l'arrêté anti-regroupements valable jusqu'à lundi ? "Je ferai le point demain matin en consultant la commissaire et le préfet, puis on ajustera. Il n'est pas interdit de penser qu'on prolonge pour quelques jours", répond-t-il. Quant aux renforts déployés dans sa ville, il a obtenu "l'engagement du préfet de police de Paris" qu'ils seront maintenus. Pour que la tension redescende, dans sa ville, il place notamment ses espoirs dans la "réponse judiciaire et pénale". Après l'agression de Farid, aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le parquet de Bobigny, joint par franceinfo.

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