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Des bus encore pris pour cible à Tremblay et Villepinte

Les chauffeurs de la compagnie Courrier d'Ile de France avaient prévenu : au prochain incident, retour au dépôt. Hier soir, à Villepinte, commune voisine de Tremblay-en-France, malgré la déviation mise en place depuis les incidents du 31 mars et malgré une escorte policière, plusieurs bus ont été à nouveau attaqués, à coups de pierres et peut-être d'autres projectiles encore. _ Depuis, tous les bus des deux villes sont à l'arrêt. Les chauffeurs ont à nouveau décidé d'exercer leur droit de retrait, furieux d'être "{pour des lapins}". Ils ne reprendront pas "{sans plan de sécurisation complet}".
Article rédigé par franceinfo
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Alors que l'identité judiciaire travaille encore à constater les dégâts sur les bus caillassés, les chauffeurs se sont réunis à la mi-journée dans leur dépôt de Tremblay-en-France. Ils ont fait savoir qu'il ne reprendraient pas le volant "sans plan de sécurisation complet de la part de la direction". Ils souhaiteraient une table-ronde à la direction régionale du Travail, regroupant les élus, l'État et la direction de leur compagnie.

Les incidents de la soirée se sont produits à Villepinte, en Seine-Saint-Denis, commune limitrophe de Tremblay-en-France, où un premier bus avait été incendié le 31 mars, après une opération anti-drogue dans une cité sensible. Les chauffeurs alors échaudés avaient arrêté le travail, puis obtenu la déviation de leurs lignes les plus délicates et une escorte policière quand nécessaire. Depuis, ils travaillaient "la peur au ventre", comme ils le racontent dans l'enquête d'Élodie Guéguen.

"La peur au ventre", à raison ? Malgré ces précautions, plusieurs bus (deux à quatre, selon les sources) ont été pris pour cible hier soir. Certains caillassés. L'un aurait même reçu "un impact de balle", selon un syndicaliste. Le maire de Tremblay confirme l'impact, mais estime qu'il est trop tôt pour confirmer la nature du projectile.

En tout cas, les 250 machinistes de la compagnie ont décidé de ne pas reprendre le volant ce matin. Ils ont invoqué pour la deuxième fois en quinze jours leur droit de retrait.

Cécile Quéguiner avec agences

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