Marseille : une crèche prépare son déménagement après une fusillade
Les responsables de l'établissement estimaient que la sécurité n'était plus garantie. Fin mai, un commando armé de kalachnikov était venu dans le quartier. Un jour, une trace de balle avait même été découverte sur la palissade de la crèche.
A Marseille, une crèche est contrainte de déménager en raison de la présence de trafiquants. La Crèche de l'Oeuf, située dans le quartier Busserine, a finalement trouvé un point de chute à un kilomètre de ses locaux actuels, mais elle ne pourra s'installer qu'à l'été 2019. La décision de changer de locaux avait été annoncée il y a trois semaines.
Les responsables de la crèche, gérée par une émanation de la Fondation d'Auteuil, estimaient que la sécurité n'était plus garantie, notamment après une descente en plein jour dans le quartier, fin mai, d'un commando armé de kalachnikov. Une probable opération d'intimidation entre trafiquants, qui n'a pas fait de victime.
Des renforcements de la sécurité d'ici l'été 2019
"Nous sommes sur la voie de trouver une solution", a annoncé Pierre Burello, directeur régional dans le Sud-Est des Apprentis d'Auteuil. Pour la rentrée et jusqu'en juillet 2019, la crèche explique avoir obtenu de la préfecture "le renforcement des conditions de sécurité".
Dans le même temps, la Fondation d'Auteuil envisage le déménagement vers des locaux où elle a déjà d'autres activités, à environ un kilomètre de là, également dans les quartiers nord mais plus faciles à sécuriser que l'actuel. Des travaux doivent être menés pour une ouverture espérée "à l'été 2019".
Un impact de balle dans une palissade
En juin, les dirigeants de la crèche expliquaient devoir plier bagage face à la violence, malgré des mesures prises comme l'installation de palissades. Dans ce quartier déshérité et plongé dans d'interminables travaux de rénovation urbaine, le personnel avait dû s'accoutumer au voisinage des trafiquants. Un impact de balle a été retrouvé un jour dans la palissade de la crèche.
"Les gens qui rentraient dans les locaux devaient être 'validés' par le gang" en montrant patte blanche, "en particulier les hommes", soupçonnés par les dealers d'être des policiers en civil, témoignait une responsable du groupe.
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