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Info franceinfo L'homme en fuite après avoir blessé deux gendarmes dans la Creuse a été condamné pour escroquerie en Grande-Bretagne

Une perquisition est en cours ce vendredi midi au lieu-dit La Forêt Belleville, sur la commune de Vidaillat (Creuse), dans la maison du suspect britannique, recherché activement après avoir blessé deux gendarmes jeudi. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Deux gendarmes ont été blessés, dont un grièvement, dans une commune proche de Guéret (Creuse). (CAPTURE D'ECRAN GOOGLE MAPS)

Deux gendarmes ont été blessés, dont un grièvement, après un délit de fuite jeudi 25 août à Vidaillat, une commune proche de Guéret (Creuse), ont confirmé à franceinfo le ministère de l'Intérieur et le parquet de Guéret. Une enquête est ouverte pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique. Le conducteur, de nationalité anglaise, est toujours activement recherché vendredi 26 août. Une perquisition est en cours ce vendredi midi au lieu-dit La Forêt Belleville, sur la commune de Vidaillat (Creuse), dans la maison du suspect britannique.

Jeudi, vers 16h30, les gendarmes sont intervenus au lieu-dit La Forêt Belleville pour accompagner une équipe de la préfecture de la Creuse dans le cadre d'une inspection sanitaire au domicile de l'homme. A leur arrivée, seule sa compagne était présente. Selon des arrêtés consultés par franceinfo, le couple avait déjà été mis en demeure, en mars puis en juin 2022, de régulariser la situation administrative de leur établissement d'élevage de chiens.

L'homme est finalement rentré chez lui au volant d'une Audi A3 immatriculée en Grande-Bretagne. C'est lorsque les militaires ont voulu procéder au contrôle de ses papiers qu'il a redémarré, percutant les deux gendarmes, précise le ministère de l'Intérieur. "Un officier est toujours hospitalisé et présente une ITT de 21 jours. Une sous-officier a regagné son domicile et présente une ITT de 6 jours", indique la préfecture vendredi 26 août au matin. "Plein soutien aux deux gendarmes blessés, dont un est toujours hospitalisé", a écrit sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, jeudi 25 août.

La compagne du suspect "n'est pas sortie de chez elle depuis sept ans"

Selon la maire de la commune Martine Laporte, interrogée par France Bleu Creuse, le couple était installé depuis sept ans en Creuse. "Les habitants de la Forêt ont très vite compris qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas" chez leurs voisins, indique la maire. Ils détenaient, selon elle, 26 chiens, dans des cages dans leur domicile. "Cela fait deux ou trois ans que l'on tire la sonnette d'alarme, sans beaucoup de résultats, jusqu'à ce qu'on arrive à ce dénouement", ajoute-t-elle, faisant part de son inquiétude.

Toujours selon la maire de la commune, jointe au téléphone par franceinfo, les enfants de la compagne du suspect, qui vivait recluse dans la maison, ont réussi à retrouver leur mère, disparue depuis sept ans. Sa fille serait arrivée en février, mais n'aurait pas réussi à la ramener en Angleterre. Son fils serait lui arrivé ce "mardi soir", toujours selon l'édile, et aurait réussi à convaincre sa mère de partir, après avoir trouvé une solution pour emmener les 26 chiens, des beagles, jusqu'en Grande-Bretagne.

Martine Laporte ajoute que la situation de cette femme, "qui n'est pas sortie de chez elle depuis sept ans", inquiétait toute la commune. "Quand on voulait lui parler, elle tendait un téléphone au-dessus de la barrière. Il y avait un seul numéro, celui de son époux. On peut imaginer ses conditions de vie, vous imaginez le bruit et l'odeur des chiens". Quant au suspect en fuite, elle décrit un "homme très agréable" en apparence, à qui elle a tenté plusieurs fois d'expliquer les conditions en France pour ouvrir un élévage de chiens.

Déjà connu pour escroquerie... et au centre d'un documentaire Netflix

L'homme, âgé de 51 ans, a pris la fuite au volant de sa voiture. Selon nos informations, il est connu des services de police en Grande-Bretagne pour d'importants faits d'escroquerie en série. Son identité correspond à celle du Britannique ayant fait l'objet du documentaire Netflix, The Puppet Master, sur un escroc se faisant passer pour un espion britannique pour manipuler et voler ses victimes. Condamné à la perpétuité en 2002, il est finalement libéré en 2009. L'identité de sa compagne coïncide également avec la femme du documentaire, recherchée par ses enfants depuis plusieurs années.

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