Crèmes blanchissantes : deux commerçants condamnés

Dans la boutique de ce commerçant parisien d’origine pakistanaise et de son épouse, les policiers ont fait main basse sur plus de 700 tubes de ces pommades très prisées par la communauté noire, et destinées à éclaircir la peau.

Or, si leur vente est autorisée dans des pays comme la Grande-Bretagne, elle est totalement interdite en France. Notamment parce que ces crèmes présentent une forte teneur en mercure, de l’hydroquinone, une substance vénéneuse et extrêmement dangereuse, qui peut entraîner une dépigmentation de la peau et à terme, favoriser le développement d’un cancer.

Le prévenu ne sait pas lire le français, a plaidé son avocat. Mes clients "ont acheté ces crèmes en toute bonne foi et les ont diffusées normalement" dans leur vitrine (…) ils "n’ont jamais voulu tromper la clientèle", ni faire quoi que ce soit "sous le manteau", a poursuivi le défenseur.

Stigmatisant des "faits particulièrement graves", le tribunal correctionnel de Paris a infligé au couple de commerçant quatre mois de prison avec sursis et 1.000 euros d’amende.
_ Ce même tribunal examine mardi une affaire similaire, impliquant cette fois le gérant d’une boutique située boulevard Barbès (XVIIIème). Les enquêteurs avaient saisi dans sa boutique plus de 2.000 tubes à blanchir la peau.

Gilles Halais avec agences