Côte-d'Or : la principale du collège de Chenôve menacée par un élève est "très choquée", témoigne le maire de la commune
La principale du collège Édouard-Herriot de Chenôve, menacée au couteau par un élève vendredi 15 mars, est "très choquée", témoigne sur France Bleu Bourgogne lundi le maire de la commune de Côte-d'Or, Thierry Falconnet. "Elle prend conscience de ce à quoi elle a échappé", souligne-t-il. Le maire a contacté la principale du collège samedi soir. "Elle est à son poste ce [lundi] matin, comme elle l'a été pendant tout ce week-end", indique le maire.
Vendredi, un élève de 15 ans a présenté à la principale du collège un courrier faisant mention d'une prise d'otage et des attentats de novembre 2015 et l'a menacée de mort avec un couteau, sans la blesser. La principale a pu prendre la fuite et activer l'alarme anti-intrusion, entraînant l'intervention des forces de l'ordre.
"Il est temps de prendre la mesure de cette crise"
La ministre de l'Éducation nationale Nicole Belloubet doit se rendre sur place lundi pour "apporter son soutien et échanger avec les équipes éducatives". Nicole Belloubet participera ensuite à une table ronde sur la sécurité à l'école, à la mairie de Chenôve. "J'espère que ce ne sera pas un coup médiatique, que l'on s'attachera à renforcer le suivi psychologique et l'accompagnement des élèves dans les établissements, et que l'on réhabilitera la pédopsychiatrie dans les établissements", dit le maire. "Notre société ne va pas bien (…) Je crois qu'il est temps de prendre la mesure de cette crise sociale et de cette crise générale qui couve dans le pays", analyse-t-il. Il indique aussi que la cellule psychologique mise en place le week-end dernier pour les élèves, les parents et le personnel du collège sera de nouveau active lundi.
Dans cette affaire, le mineur a été mis en examen et placé en détention provisoire, a indiqué le parquet de Dijon dimanche soir. Une information judiciaire a été ouverte pour "violences volontaires ayant entraîné des incapacités de moins de huit jours". Le procureur a également précisé dimanche que l'adolescent avait été temporairement exclu de son établissement début 2024 à la suite d'un incident avec une professeure d'anglais. Lors de sa garde à vue, le suspect n'a pas contesté les faits mais a donné des explications confuses.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.