Confrontation ce matin entre Tristane Banon et DSK
Actualisé à 9h20 : confrontation en cours
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Tristane Banon est arrivée à 8h30 à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne, DSK une demi-heure plus tard. La confrontation est en cours.
“L'affaire n'est visiblement pas près de se terminer”, lâche une source proche de l'enquête sur l'affaire Banon-DSK. Et la confrontation prévue aujourd'hui entre Tristane Banon et Dominique Strauss-Kahn n'est qu'une étape. Quelles que soient les suites que le parquet jugera bon de lui donner, la romancière et journaliste a déjà annoncé qu'elle continuerait son combat.
Que se passera-t-il donc sous les yeux des policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) ? C'est “une procédure assez classique dans la mesure où les deux versions s'opposent”, explique flegmatiquement un enquêteur. Les deux protagonistes se retrouveront seuls avec les policiers, sans leurs avocats. “Ce sont des instants généralement tendus, qui peuvent donner lieu à des débordements”, prévient le policier. Mais il ne se fait pas trop d'illusions sur le résultat : “La plupart du temps, les personnes confrontées maintiennent leur version. Parfois, l'un des deux craque, mais c'est assez rare”.
Par rapport au tout début de l'affaire, Dominique Strauss-Kahn a concédé, lors de son audition, avoir fait des avances à Tristane Banon, dans cet appartement parisien en 2003. Mais il a encore répété lors de son interview à TF1 qu'aucune violence n'avait été commise et il qualifie le déroulement des faits décrits par Tristane Banon de “scène imaginaire”.
La jeune femme de son côté dit attendre avec impatience cette confrontation, bien qu'elle admette ressentir de l'angoisse. Mais elle met DSK au défi de contester sa version : “Je voudrais qu'il soit en face de moi et qu'il me dise droit dans les yeux que ce sont des faits “imaginaires”. Je voudrais le voir me dire ça”, martèle la jeune fille. Un “dans les yeux, je la conteste” que l'ancien ministre délégué au Commerce extérieur de François Mitterrand ne serait pas le premier à prononcer.
Grégoire Lecalot, avec agences
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