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Condamné pour meurtre, le Dr Müller a été libéré

La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Colmar a ordonné hier la remise en liberté du Dr Jean-Louis Muller. Cet ex-légiste a été condamné en octobre par les assises du Bas-Rhin à 20 ans de prison pour le meurtre de sa femme.
Article rédigé par franceinfo
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Décision surprenante : la chambre de l'instruction a décidé hier après-midi la remise en liberté de Jean-Louis Muller, 52 ans, détenu à la maison d'arrêt de Strasbourg et qui va rapidement être libéré.
Placé sous contrôle judiciaire, Jean-Louis Muller, qui a toujours clamé son
innocence, devra remettre son passeport et ne pourra pas quitter la France, a expliqué son avocat, Thierry Moser, soulignant qu'il ne disposait pas dans l'immédiat des motivations de la chambre de l'instruction.
Cette décision est susceptible d'appel par le parquet général de Colmar, a-t-il expliqué, jugeant toutefois cette perspective “inimaginable”.

Ancien légiste, Jean-Louis Muller a été condamné le 16 octobre par la Cour
d'assises du Bas-Rhin à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre en novembre 1999 de son épouse Brigitte, une documentaliste de 42 ans retrouvée morte une balle dans la tête au domicile conjugal d'Ingwiller (Bas-Rhin).

Comparution libre

Initialement, le dossier avait été classé comme suicide avant d'être rouvert
au printemps 2000. En 2001, Jean-Louis Muller avait été mis en examen pour
meurtre et mis en détention provisoire avant d'être placé sous contrôle
judiciaire, essentiellement pour des raisons de santé. Après six ans d'instruction, il a été renvoyé devant les assises.

A l'issue du verdict, ses trois avocats, qui avaient souligné lors du procès
le manque de preuves contre leur client, avaient interjeté appel et avaient
également déposé une demande de remise en liberté auprès de la chambre de l'instruction, qui disposait dès lors de deux mois pour statuer.
_ Devant la chambre de l'instruction, ses conseils ont rappelé que M. Muller
comparaissait libre devant les assises et ont également fait valoir le “respect de la présomption d'innocence qui doit s'imposer” en vertu de l'appel.

Ce type de décision est “assez rare”, a indiqué Bruno Laplane, conseiller à la Cour d'appel de Colmar. “Mais il n'est pas non plus fréquent qu'un accusé comparaisse libre devant une Cour d'assises”.

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