Comment Sarkozy a ridiculisé la police de proximité
Le 3 février 2003, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, se rend à Toulouse, ville pilote de la police de proximité, mise en place par le gouvernement de Lionel Jospin. Cette police avait alors un rôle de répression certes, mais aussi et surtout de prévention. Des antennes au cœur des cités permettaient à la population d’échanger avec les policier, de communiquer, de restaurer le dialogue.
"La police n'est pas là pour organiser des matchs de rugby dans les quartiers mais pour arrêter les délinquants !" déclare alors le futur président de la République, lors d'un déplacement dans le quartier populaires du Mirail. Caricaturant "ces patrouilles conviviales et sympathiques", l'actuel chef de l'Etat prend les caméras à témoin pour ridiculiser la police de proximité et son inspirateur, Jean-Pierre Havrin, directeur départemental de la sécurité publique de Haute-Garonne et ancien conseiller de Jean-Pierre Chevènement. Le 29 novembre dernier, lors d'une allocution télévisée, Nicolas Sarkozy enfonçait le clou et utilisait à nouveau cette petite phrase...
Débarqué en 2004, puis placé dans un placard doré (à la Fédération sportive de la police française), Jean-Pierre Havrin est à la retraite depuis dimanche dernier. Et puisqu'il n'est plus tenu au devoir de réserve, l'ancien policier a décidé de parler, de raconter sa vérité... avant de se lancer en politique. En mars prochain, pour les municipales, il sera présent sur la liste toulousaine de Pierre Cohen (PS), en position éligible.
Anne Jocteur Monrozier
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