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Clearstream: Lahoud accuse Gergorin d'avoir fait inscrire Sarkozy dans les fichiers

Soupçonné d'être le faussaire des listings au procès Clearstream, Imad Lahoud a accusé Jean-Louis Gergorin d'être le cerveau de l'affaire qui lui a ordonné d'ajouter le nom de Nicolas Sarkozy sur les fichiers falsifiés. Des accusations qualifiées de "grotesques" par son coprévenu. La fin d'audience a été perturbée par l'interview télévisée de Nicolas Sarkozy à New York.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Radio France © Charles Platiau / Reuters)

Nicolas Sarkozy a déclaré aux Etats-Unis qu'il ne renoncerait pas à sa constitution de partie civile dans l'affaire Clearstream.
Mais il a aussi commis un lapsus en affirmant que les “coupables” étaient devant le tribunal.
En pleine audience, au tribunal correctionnel de Paris, l'avocat de Dominique de Villepin, a affirmé que ces propos humiliaient la justice et constituaient une forme de pression.
Lors d'un entretien sur TF1 et France 2, à New York, le chef de l'Etat a dit avoir totalement confiance en la justice dans le procès qui s'est ouvert lundi à Paris.

Pour cette 3ème journée du procès, Imad Lahoud s'est mis à table pour livrer son énième vérité.
“J'ai manipulé" le journaliste Denis Robert et l'auditeur Florian Bourges, afin de récupérer auprès d'eux des listings de la chambre de compensation Clearstream, mais c'étaient les ordres de Jean-Louis Gergorin. J'étais sa chose. J'ai fait ce qu'il m'a demandé de faire”.
“Je reconnais solennellement, avoir recopié sur une feuille Excel un modèle papier que m'a donné Jean-Louis Gergorin avec les patronymes Stéphane Bocsa et Paul de Nagy”, ceux de Nicolas Sarkozy.
Cela se serait passé, selon lui, dans le bureau du patron des Renseignements Généraux de l'époque, Yves Bertrand, en mars 2004.

Une autre surprise

Imad Lahoud a affirmé pour la première fois qu'il avait rencontré Dominique de Villepin, “une fois, en 2005”.
“J'ai dit à Dominique de Villepin que j'étais excédé, que j'étais victime de menaces, il m'a dit de tenir, que j'avais agi pour le bien de la France”, a soutenu Imad Lahoud.
Une version posément mais fermement démentie par Dominique de Villepin.

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