Cet article date de plus de douze ans.

Chevaline : "Cela ressemblait à une scène de la série policière Les experts"

Le cycliste britannique qui a découvert la tuerie de Chevaline témoigne pour le première fois jeudi à la télévision britannique. Ce jour-là, il était parti se promener en vélo quand il est tombé sur cette scène, "le genre de choses sur lesquelles vous ne pensez jamais tomber dans votre vie". Jeudi midi, le procureur de la République d'Annecy est arrivé au Royaume-Uni.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Capture écran BBC Autre)

"Il y avait beaucoup de sang et des têtes trouées par des balles ", raconte Brett Martin. Cet ancien de la Royal Air Force était arrivé en premier sur les lieux de la tuerie de Chevaline, alors qu'il se promenait à vélo. Le Britannique témoigne pour la première fois jeudi à la télévision britannique BBC

"C'est le genre de choses sur lesquelles vous ne pensez jamais tomber dans votre vie ", explique-t-il, ajoutant que "cela ressemblait à une scène de la série policière Les experts ". "On aurait dit u n film hollywoodien, je n'aurais pas été étonné que quelqu'un crie "coupez", mais malheureusement c'était la réalité ", poursuit-il.

"Je me disais que peut-être il y avait encore ce fou dans les bois "

Le 5 septembre, comme d'habitude, Brett Martin était parti faire une promenade en vélo vers 14h30. "Quand je me suis approché, la première chose que j'ai vue, c'est un vélo couché par terre. Comme j'avais vu le cycliste devant moi plus tôt, alors j'ai pensé qu'il se reposait ", indique-t-il.

Puis le Britannique poursuit : "Je me suis encore rapproché, une enfant très jeune titubait sur la route et au début, j'ai pensé qu'elle était juste en train de jouer car on aurait dit, de loin, qu'elle tombait en rigolant comme le font les enfants ". "Mais il est apparu clairement qu'elle était gravement blessée et qu'elle était couverte de sang ". "A ce moment là, ça ressemblait à un terrible accident de voiture ", a-t-il expliqué. Il ne s'agissait pas d'un accident de voiture mais bien de la tuerie qui a coûté la vie à quatre personnes. Les deux fillettes de 4 et 7 ans ont survécu.

"Quand j'ai compris qu'ils avaient été tués par balle, c'est devenu un peu angoissant, parce que je me disais que peut-être il y avait encore ce fou dans les bois ", ajoute-t-il, "peut-être que j'allais être la prochaine personne tuée ".

Le procureur d'Annecy est arrivé au Royaume-Uni

Jeudi midi, le procureur de la République d'Annecy Eric Maillaud et l'un des juges chargés de l'enquête sont arrivés à Woking, dans le Surrey ou résidait la famille al-Hilli, victime de la fusillade, pour faire un point sur les investigations.

"Notre présence ici ne signifie pas qu'il y a des problèmes entre les deux juridictions anglaise et française. Mais au contraire que nous souhaitons renforcer la coopération et nous comprendre le mieux possible dans l'espoir de parvenir le plus vite possible à la résolution de ces meurtres horribles ", a déclaré le procureur à son arrivée.

"Nous sommes parfaitement conscients qu'Annecy n'est que le lieu fortuit de ce drame et que vraisemblablement, l'origine, les causes et les explications sont ici chez vous ", a-t-il répété.

Mercredi le procureur avait indiqué que trois pistes étaient privilégiées par les enquêteurs : la famille, le métier du père et la piste irakienne. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.