Ce que l'on sait de la mort de cinq membres d'une même famille dans la banlieue de Lille

Le drame a secoué cette banlieue lilloise sans histoire. Les corps sans vie de cinq membres d'une même famille ont été découverts à leur domicile, mercredi 21 octobre, à Haubourdin (Nord). Un père de famille aurait tué sa compagne et leurs trois enfants – une fille de 10 ans, et deux garçons de 4 ans et 6 mois –, avant de se donner la mort. Francetv info récapitule les informations dont on dispose sur ce drame familial.

Que s'est-il passé ?

Les pompiers ont découvert la scène mercredi dans la soirée. Les corps de la mère et des enfants ont été retrouvés dans des lits, sous des couvertures. "Il n'est pas exclu qu'au moins l'une [des victimes] ait été étouffée", a précisé le procureur de Lille. Aucune trace d'utilisation d’une arme à feu ou d'une arme blanche n'a été découverte, selon La Voix du Nord. 

Selon les premiers éléments de l'enquête, ils auraient été tués par le père, qui a été retrouvé pendu dans le garage de la maison. Les portes de la maison étaient fermées de l'intérieur, et aucune infraction n'a été constatée. La mort des cinq membres de cette famille remonte probablement au 16 octobre, estime le procureur : c'est en effet la date indiquée sur une lettre laissée derrière lui par le père.

Comme le père explique-t-il son geste ?

Dans le texte découvert par les enquêteurs, le père explique son geste. "Il a évoqué le surendettement et de grosses difficultés financières", rapporte le procureur. 

La famille était installée dans ce quartier "calme et résidentiel" depuis environ un an, explique une voisine à l'AFP. "C’est dingue. Un couple sans problème, vraiment", assure à La Voix du Nord l'infirmière de la famille, qui avait suivi la mère cet été après son accouchement. "C’était des gens très discrets. On ne leur avait jamais parlé", raconte une autre voisine. "C’est bizarre, parce qu’ici on se connaît tous."

Comment le drame a-t-il été découvert ?

Sans nouvelles des enfants et des parents, c'est la nounou de la famille qui est allée frapper à la porte de leur maison, mercredi, avant de prévenir les secours. Selon l'AFP, la tante a également donné l'alerte. Les deux femmes ont été prises en charge par une cellule de soutien psychologique du Samu.