Cannes : ce que l’on sait de l'homme soupçonné d'avoir agressé des policiers à l'arme blanche
Un homme a porté des coups de couteau à des policiers lundi matin devant le commissariat central de Cannes. Il a été neutralisé. Une enquête pour "tentative d'assassinat sur fonctionnaires de la police nationale" est ouverte.
Un policier a été agressé à l'arme blanche lundi 8 novembre devant le commissariat central de Cannes (Alpes-Maritimes). Le suspect est un ressortissant algérien. Après avoir été touché par balle à deux reprises par des collègues du policier attaqué, l'homme a été pris en charge au centre hospitalier de Nice. Son pronostic vital n'est pas engagé et il sera entendu dès que son état le permettra. Une enquête pour "tentative d'assassinat sur fonctionnaires de la police nationale" est ouverte. Trois hommes, des connaissances du suspect, ont été interpellés et deux placés en garde à vue lundi soir, a appris franceinfo de source proche du dossier mardi matin.
>> Policiers agressés à Cannes : ce que l'on sait de l'attaque à l'arme blanche.
Un ressortissant algérien venu d’Italie
Le suspect est un ressortissant algérien, âgé de 37 ans, a indiqué le procureur de la République de Grasse. Arrivé en Italie via la Sardaigne en 2008, il s'est établi à Naples en 2011 où il est devenu marchand ambulant, a indiqué une source proche à franceinfo. C'est là qu'il a obtenu un titre de séjour à durée indéterminée en Italie. Selon cette même source, il faisait régulièrement des allers-retours entre la France et l'Italie depuis 2016.
Une demande de titre de séjour en cours
L’homme était de retour en France depuis une vingtaine de jours. Il a déposé sa demande de titre de séjour à Cannes le 21 octobre. Il avait donc en sa possession un récépissé de la préfecture qui étudiait sa demande, a indiqué lundi Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, venu apporter à Cannes son soutien aux policiers. Il était "en règle sur le territoire national" mais le titre de séjour ne lui avait pas encore été accordé, a précisé le ministre.
Un casier judiciaire vierge
L’homme est inconnu des services de police. Il n’a aucun casier judiciaire et n’est inscrit dans aucun des fichiers de radicalisation, a ajouté Gérald Darmanin. Au moment de l'attaque, l'assaillant a mentionné "le prophète", mais le parquet national antiterroriste (Pnat) n'a, pour l'heure, pas été saisi. Le Pnat "reste observateur", a confirmé le ministre de l'Intérieur. La perquisition menée à son domicile n'a pas non plus révélé d'élément de radicalisation ou d'adhésion à une organisation jihadiste. Le parquet national anti-terroriste s'est déplacé sur les lieux et évalue l'opportunité de sa saisine, mais c'est le parquet de Grasse qui demeure pour l'instant compétent.
Que s'est-il passé ?
Les faits se sont déroulés vers 6h30 lundi 8 novembre, devant le commissariat central de Cannes, à environ 500 m du palais des festivals et de la Croisette. L'auteur des faits a ouvert la porte coulissante d'un véhicule sérigraphié qui allait partir en patrouille. À l'intérieur, quatre policiers qui allaient prendre leur service. "Une fois que la porte s'est ouverte, l'assaillant a attaqué au couteau un premier policier en lui portant des coups très importants au niveau du ventre", a relaté Gérald Darmanin. "Heureusement que son gilet pare-balles l'a sauvé". Ce policier "est extrêmement choqué psychologiquement mais non touché physiquement", a précisé le ministre.
D'après David Lisnard maire LR de Cannes, "ce sont deux policiers qui ont pris des coups de couteau et ont été sauvés par leurs gilets par-balles, un jeune policier et la policière cheffe d'équipage. La policière a pris des coups de couteau dans le dos. Des coups portés avec beaucoup de violence, avec la volonté de les tuer", a déclaré l'élu sur franceinfo. L'assaillant a été neutralisé par les tirs de riposte d'un collègue du policier visé.
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