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Argent : le "jackpotting", ou le braquage nouvelle génération des distributeurs de billets

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Argent : le "jackpotting", ou le braquage nouvelle génération des distributeurs de billets
Argent : le "jackpotting", ou le braquage nouvelle génération des distributeurs de billets Argent : le "jackpotting", ou le braquage nouvelle génération des distributeurs de billets (FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo - N.Perez, M.-C.Delouvrié, E.Pelletier, O.Combe, L.Lemoigne, G.Gheorghita, S.Lacombe
France Télévisions

Les distributeurs de billets sont de plus en plus attaqués. Fini toutefois le temps de la voiture bélier, désormais les braqueurs sont armés d’un ordinateur… Cela s'appelle le jackpotting : la prise de contrôle du serveur via notamment des hackers installés à l’étranger. 

Dans le petit village de Simorre (Gers), l'unique distributeur de billets est hors service depuis un mois. Il a été attaqué par des pirates informatiques. Ils ont opéré en pleine nuit, il y a trois semaines. Armés d'une perceuse, ils ont découpé un morceau de la façade du distributeur, pour accéder à son logiciel. Ils se sont ensuite connectés avec un ordinateur portable, et ont envoyé les données de la banque à un complice, situé à plusieurs milliers de kilomètres. Ce dernier a pris la main, et vide l'appareil.

Un mode opératoire sophistiqué

Le cas n'est pas isolé : ces dernières semaines, des attaques similaires se sont répétées dans le Nord, en région parisienne, puis dans la région bordelaise et les Alpes. Policiers et gendarmes ont relevé 34 attaques de distributeurs au cours des six derniers mois. Le mode opératoire est sophistiqué. Les cerveaux, des hackeurs, sont presque impossibles à localiser. "Les donneurs d'ordres sont russophones. En revanche, les équipes projetées, elles, sont multiples et variées avec des individus qui peuvent être de plusieurs nationalités", explique Cécile Augeraud, cheffe de l'Office central de lutte contre la criminalité informatique (OCLCTIC). Ils perdent toujours la nuit, en milieu rural et le plus loin possible des forces de l'ordre.

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