Bertrand Cantat bientôt libre?
Un détenu modèle. C’est ce qu’est devenu Bertrand Cantat depuis quatre ans. Il a d’ailleurs bénéficié de deux permissions de sortie : la première en décembre dernier, pour Noël ; la seconde à la mi-juillet. Toujours dans la plus grande discrétion.
De la discrétion, il en a fallu aujourd’hui, pour examiner tranquillement sa demande de liberté conditionnelle. Un débat contradictoire était prévu au centre de détention de Muret, en Haute-Garonne – là où Bertrand Cantat purge sa peine depuis septembre 2004. En présence des représentants du Parquet, la défense du chanteur, le juge d’application des peines… et le principal intéressé. L’affaire a été mise en délibéré au 15 octobre. L'avocat de Bertrand Cantat espère avoir été entendu.
Car la décision ne sera sans doute pas facile à prendre. Après avoir vérifié que Bertrand Cantat répond à toutes les conditions posées par la loi (voir encadré), le juge aura du mal à faire totalement abstraction du climat passionnel qui a entouré l’affaire. Une passion pas encore éteinte.
D’ailleurs, comme le prévoit la procédure, la partie civile a été consultée – son avis n’est que consultatif. Nadine Trintignant a adressé une lettre au juge, dans laquelle elle explique pourquoi elle juge « prématurée » la libération anticipée du chanteur. Elle rappelle d’abord qu’elle n’a pas fait appel du jugement « à condition que la durée d’emprisonnement ordonnée soit respectée ». Une condition qui n’engage finalement qu’elle. Mais surtout, elle déplace le débat sur un autre terrain : « je crains que sa libération très anticipée n’apparaisse comme tristement significative pour tous ceux qui luttent pour que soient enfin justement sanctionnées les violences faites aux femmes ». Selon le journal Le Figaro, elle aurait également écrit une lettre similaire au garde des Sceaux.
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